2009, année difficile pour les Bourses occidentales

Si le second semestre 2009 a été synonyme d'euphorie boursière, les volumes de transaction ne sont toujours pas au rendez-vous. La semaine passée, bon nombre d'opérateurs des Bourses occidentales ont publié leurs chiffres d'activité pour le mois de décembre et l'ensemble de l'exercice. Et le bilan est encore à la décrue. Pour Deutsche Börse, c'est 50 % de l'activité qui est partie en fumée, avec 1.140 milliards d'euros échangés. Côté London Stock Exchange Group, les 1.817 milliards de livres sterling (2.038,8 milliards d'euros) échangés sur actions britanniques, italiennes et internationales et autres fonds cotés (ETF) sont en repli de 38 % sur un an. À Madrid, le sursaut d'activité connu en décembre n'a pas empêché une baisse sur l'ensemble de 2009, de 27,8 % à 897,15 milliards d'euros. Et Nyse-Euronext ne fait pas mieux : sur ses marchés européens au comptant, la Bourse transatlantique a vu sa moyenne refluer de 11,8 % à 1,4 million de transactions. En valeur, le repli représente 45,3 %, à 1.507 milliards d'euros, après une érosion de 19,6 % en 2008. Aux États-Unis, le groupe a davantage souffert en fin d'année. Après une chute de 37,1 % au quatrième trimestre, sa moyenne quotidienne sur 2009 ressort tronquée de 7,2 %, à 3,3 milliards d'actions échangées. Du coup, JP Morgan a réduit hier son estimation de résultat par action au quatrième trimestre pour Nyse-Euronext, de 54 à 49 cents.Les marchés à terme, qui avaient mieux résisté fin 2008, n'ont pas échappé à la tendance générale. Sur Eurex et l'International Securities Exchange (le marché des options américain), 2,65 milliards de contrats ont été traités l'an passé, contre 3,17 milliards en 2008 (? 16,4 %). CME Group est parvenu à limiter la casse au dernier trimestre. Mais son bilan sur l'année est en baisse de 20 %, à 10,3 millions de lots traités par jour, affecté par la chute des produits de taux d'intérêt. Dans ce tableau, les marchés à terme de Nyse-Euronext font presque figure d'exception. Le Liffe s'offre une très légère hausse de 0,6 %, à 4,1 millions de contrats. Rien d'étonnant, dans ce contexte, à ce que les opérateurs tentent d'étendre leurs activités ou de se battre sur le terrain de la technologie, pour attirer les acteurs encore actifs. C. FR.
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