Ford refuse toute alliance avec un autre constructeur

Notre stratégie [de voitures mondiales] nous permet des réductions de coûts intéressantes. Nous avons ainsi pour objectif de faire 2 millions de véhicules en 2012 sur la plate-forme C [voitures compactes], avec 80 % de pièces communes entre les Ford Focus européennes et américaines, explique à «La Tribune» le PDG de Ford, Alan Mulally. Les fournisseurs sont les mêmes. Ça permet de créer de la valeur. C'est notre voie pour les années à venir.» Le redresseur du constructeur de Dearborn, qui affiche une santé insolente, précise : «Avant, chaque entité travaillait de façon autonome. Aujourd'hui, nous avons un seul credo : «One Ford» [un seul Ford, Ndlr].»Le PDG explique sa stratégie alors même que, au salon de Detroit, il dévoile la future version électrique de sa nouvelle berline compacte Focus, laquelle sera lancée en mars des deux côtés de l'Atlantique. Dans la capitale de l'automobile américaine, Ford présente aussi les dérivés hybride et hybride rechargeable du monospace C-Max européen, sur la même plate-forme, pour une commercialisation, là aussi, sur le Vieux et le Nouveau Continent. Enfin, nouvelle variation sur cette même base roulante - développée à Cologne (Allemagne) -, le groupe de Dearborn montre un concept de petit 4x4 européen et américain, le Vertrek, qui sera produit en principe uniquement aux États-Unis, mais diffusé aussi en Europe. Et ce, dès 2012. Des véhicules sur cette plate-forme C devraient être fabriqués à Valence (Espagne), Sarrelouis (Allemagne), dans deux usines américaines, en Chine, en Thaïlande.Production en Afrique du SudEt ce n'est pas fini. Conçue par la filiale Ford Asie-Pacifique en Australie, une plate-forme pour un pick-up mondial est prévue, avec une production en Afrique du Sud. Enfin, les voitures familiales «moyennes supérieures» n'échapperont pas à la mondialisation, avec une toute nouvelle plate-forme C-D, développée aux États-Unis. Celle-ci servira de base à la future berline Fusion américaine en 2013 ainsi qu'à un 4x4, ainsi qu'en Europe à la remplaçante de la Mondeo et des monospaces S Max et Galaxy. Seules resteront spécifiques les bases techniques des véhicules typiquement américains, sans équivalent ailleurs, comme les «Full Size» pick-up et tout-terrains ou les très grandes berlines.Ford, qui a accru de 19,4 % ses ventes aux États-Unis en 2010, à 1,93 million de véhicules, «y regagne des parts de marché depuis deux ans et on espère continuer», assure Alan Mulally. Signe de sa santé recouvrée, le PDG martèle : «Nous n'avons aucune alliance en vue avec un autre. Nous voulons seulement intégrer entre elles les différentes composantes de Ford dans le monde.»
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