« Nous avons besoin d'un renversement de tendance. Maintenant. » Cette phrase a bien été prononcée ce lundi par Angela Merkel, mais elle ne concernait pas le chaos qui s'installe dans sa coalition, mais la défense de la diversité biologique. Et pourtant, entre conservateurs et libéraux allemands, rien ne va plus. Les échanges acides ne se limitent pas à la question fiscale : le financement de la Sécurité sociale, la sortie du nucléaire, l'entrée de la Turquie dans l'UE, entre autres, sont aussi des thèmes de divergences. Et, pendant ce temps, que fait Angela Merkel ? Elle se tait. C'est là sa stratégie habituelle : être au-dessus des partis et éviter de prendre des décisions qui fâchent.définir une ligne claireEfficace il y a encore quelques mois, lorsque la grande coalition était en permanence sur la défensive et à la recherche du compromis, cette stratégie montre ses limites lorsque les partis veulent jouir pleinement d'une victoire électorale. Du coup, les « coalitionnaires » réclament à présent un chef qui définisse une ligne claire. Les critiques au sein de la CDU elle-même ne manquent pas. Quatre responsables régionaux ont dimanche signé une lettre s'opposant au « style présidentiel » de la chancelière. Le FDP lui-même réclame l'arbitrage du chef de gouvernement. Cette semaine, le séminaire de la CDU puis la réunion au sommet de dimanche prochain donneront l'occasion à Angela Merkel de remettre sa coalition en ordre de marche. Il lui faudra pour cela commencer par une métamorphose en montrant de la fermeté et en prenant des décisions. R. G.

latribune.fr

11 Jan 2010, 23:46

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