Stéphane Courbit limoge la patronne de Betclic

Le propriétaire de Betclic a fait une première victime. Stéphane Courbit a limogé la présidente de l'opérateur de paris sportifs Isabelle Parize. Elle est remplacée par Nicolas Béraud, jusqu'à présent directeur général du groupe et qui a fondé Betclic. Pour Isabelle Parize, c'est un premier pas vers la sortie. En attendant, cette dernière a été nommée présidente de SkillStar.com, structure créée en octobre dans les jeux d'adresses sur Internet. La sanction est symbolique. Stéphane Courbit avait fait venir Isabelle Parize en 2007 pour se lancer dans les paris sportifs en ligne en vue de l'ouverture à la concurrence en France du marché des jeux d'argent sur Internet. Taxation élevéeDoté de 4 structures (Betclic, Everest Poker, Bet@Home et Expekt), le groupe, qui emploie 1.200 personnes en Europe, a généré en 2010 une croissance « organique largement à deux chiffres » à 348 millions d'euros (équivalent du chiffre d'affaires), de source interne pour un résultat brut d'exploitation de « quelques millions d'euros » et une perte nette « supérieure à 25 millions d'euros, due à des amortissements et à des frais d'acquisitions ». Le groupe a contracté l'été dernier un emprunt bancaire de 40 millions d'euros. La branche française, qui a enregistré une perte de 25 millions d'euros, est dans une situation délicate due « à une fiscalité élevée et à l'arrêt en France des jeux de casino sur Internet ». Betclic va donc mettre un coup d'arrêt à ses investissements. « Nous allons significativement réduire ou arrêter les contrats médias, en particulier dans le ?offline?, et baisser nos investissements dans le sport français », indique Nicolas Béraud. Betclic a conclu des contrats majeurs avec M6 et avec Europe 1, et affiche ses couleurs sur les maillots de l'Olympique Lyonnais (pour 7 millions d'euros par an jusqu'en 2013), de l'Olympique de Marseille et du Stade Toulousain. Betclic veut-il rééquilibrer son activité vers le poker, au détriment des paris sportifs ? Pour Nicolas Béraud, au-delà du niveau de taxation plus favorable au poker, « le pari sportif est risqué et il faut une centaine de bookmakers ». En attendant, Betclic fait partie, de sources concordantes, des trois opérateurs épinglés par l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), qui a saisi avant Noël la Commission des sanctions, notamment pour des procédures irrégulières d'ouverture de comptes lors de la légalisation du marchés. L'Arjel cherche aussi à savoir si Betclic est en conflit d'intérêt : son actionnaire à 50 %, la Société des bains de mers de Monaco, est aussi actionnaire à 40 % de Monaco Sports Partenaires, propriétaire d'un club sportif, l'AS Monaco. « La participation est uniquement financière », indique un proche de Betclic. Sandrine C
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.