Drôle de drachme en Europe

L'Europe a autant besoin des spéculateurs que le névrosé de son psychanalyste. Car les marchés financiers, tout moutonniers qu'ils sont, ont l'immense mérite de ramener à la réalité le monde des Schtroumpfs ? celui de l'Ecofin, de l'Eurogroupe. Des présidences tournantes et diaphanes. Des Conseils européens bavards. S'il fallait trouver une bonne raison de ne pas trop réguler les marchés financiers, le Conseil européen d'hier, inconsistant, l'a fournie, témoignant une fois de plus que l'Europe a du mal à prendre acte du défi qui l'attend dans les mois à venir. Défi qui tient en deux points. Un, l'union monétaire actuelle est une machine à déresponsabiliser les États, parce qu'elle nous a offert à tous l'impunité budgétaire, avec la garantie implicite de l'Allemagne. Deux, si l'on fait jouer cette garantie au profit d'un pays faible ? la Grèce aujourd'hui, l'Espagne demain, la France après-demain ?, l'Allemagne va s'affaiblir à son tour, car la crédibilité d'un État n'est jamais sans limite. Jamais. L'Europe n'a donc guère besoin de mots pour traiter ses maux, et pas davantage du « gouvernement économique » réclamé par des Français incapables de se plier à la discipline communautaire. Il faut tout simplement repenser complètement l'union monétaire. Le propre de la réalité, c'est qu'elle ne lâche jamais prise. Très probablement, les spéculateurs vont donc revenir à la charge. Ils vont gagner beaucoup, beaucoup d'argent. Et cela n'est que justice. Il faut bien récompenser leur utilité sociale. Comme celle des [email protected] françois Lenglet
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