Le sous-traitant automobile Metaltemple cherche un second souffle

Placé en redressement judiciaire le 5 février dernier, Metaltemple, qui fabrique des pièces de fonderie de précision pour boîtes de vitesses et moteurs, a désormais six mois pour redresser la barre. Constitué des sociétés Metaltemple en Savoie, Fumel D, en Aquitaine et d\'un site d\'usinage basé en Italie, le groupe, détenu depuis janvier 2008 par B4 Italia, traverse une mauvaise passe. A commencer par l\'usine savoyarde de Saint-Michel-de-Maurienne, qui a réalisé en 2012 un chiffre d\'affaires de 13 millions, contre 18 prévus.Déjà, en janvier 2011, la direction avait décidé de supprimer 65 postes, dont 51 d\'ouvriers, le chiffre d\'affaires étant passé de 30 millions d\'euros en 2009 à 17 millions en 2011. En cause, la décision du constructeur Renault de faire fabriquer ses pièces dans les pays low-cost, afin de faire baisser ses coûts de production.PSA et Renault, clients historiquesCette fois-ci, les 202 salariés du site ne devraient pas être touchés car des contrats fermes ont été négociés avec les constructeurs PSA et Renault, clients historiques de la fonderie, mais aussi avec les allemands BMW et Volkswagen. Trois millions d\'euros seraient toutefois nécessaires, selon la direction, pour remettre à niveau les installations, payer les salaires et acheter les matières premières. Car l\'équipementier n\'a pas connu de plan d\'investissements depuis juin 2011.Le fonds de modernisation des équipementiers automobiles, détenu à parts égales par Renault, PSA et le Fonds stratégique d\'investissement (FSI), avait alors décidé d\'investir 10 millions d\'euros dans l\'usine savoyarde. Après une période de surveillance de deux à trois mois, un plan de continuation devrait être mis en place. En se basant sur les contrats déjà signés, Métaltemple escompte 21 à 23 millions d\'euros de chiffre d\'affaires en 2013 et 28 millions en 2014. 
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