Georges Frêche continue

Entre Georges Frêche et l'UMP, l'ancien ministre de Lionel Jospin et futur candidat à la primaire socialiste Pierre Moscovici a choisi : ce serait Frêche, a-t-il reconnu jeudi sur RMC. Quelques minutes plutôt, sur Europe 1, Laurent Fabius esquivait la question : « la gauche sera présente au second tour [...] Les idées de Georges Frêche ne sont pas des idées de gauche », affirmait l'ancien premier ministre, que le président sortant du conseil régional de Languedoc-Roussillon avait visé en parlant de sa « tronche pas très catholique ». De son côté, Gérard Collomb, le sénateur du Rhône et maire socialiste de Lyon fait savoir qu'il gardait toute son amitié à Frêche... Quant aux responsables des 5 fédérations PS de la région, ils soutiennent toujours ce dernier.tête de listeDécidément, le cas Frêche continue de compliquer la vie des socialistes, en pleine campagne des régionales. Mercredi, après deux jours de négociations serrées, socialistes et écologistes languedociens aboutissaient à la conclusion qu'il n'était pas possible de faire liste commune au premier tour, les uns comme les autres revendiquant la tête de cette improbable liste.La maire PS de Montpellier, Hélène Mandroux, et l'écologiste Jean-Louis Roumégas mèneront donc chacun une liste face à celle de Georges Frêche et à celle de l'ancien ministre Raymond Couderc pour l'UMP. Avec un risque non négligeable pour le PS et surtout pour Europe Écologie (EE) de ne pas passer la barre des 10 % permettant d'être présent au second tour.Les sondages locaux donnent en effet une longueur d'avance au sortant Georges Frêche avec plus de 30 % contre 21 % à l'UMP, 11 % pour le PS et 10 % pour EE. Au second tour, dans tous les cas de figure, Frêche l'emporterait avec 40 % des voix contre 30 % à l'UMP et 30 % au PS allié aux écologistes.Le baron de Septimanie, qui vient de terminer une tournée très médiatique dans la capitale en dénonçant le « parisianisme » et le « politiquement correct », peut donc jubiler. Il a d'ailleurs décidé de pousser son avantage en menaçant d'une « opération chirurgicale » la municipalité de gauche de Montpellier au lendemain des régionales...Patrick CoquidéGeorges Frêche, président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, à Montpellier, le 2 février, lors d'une conférence de presse pour les élections régionales des 14 et 21 mars prochains.
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