Obama pourrait envisager de taxer la classe moyenne

Revenir sur une promesse de campagne n'est jamais chose aisée. Encore moins sur un sujet aussi sensible que les impôts. Or, le candidat Obama avait promis de ne pas les augmenter pour les ménages déclarant moins de 250.000 dollars au fisc. Et voilà que le président précise qu'il n'éliminait aucune option pour résorber l'énorme déficit budgétaire, pas même celle de relever les impôts de la classe moyenne... « Je suis agnostique sur ce sujet », a-t-il affirmé. De quoi attiser le débat, à droite comme à gauche. Les hausses d'impôts initialement souhaitées par Barack Obama dans son discours sur l'état de l'Union ? en fait, un non-renouvellement d'un cadeau fiscal voté sous le mandat du président Bush pour une période de dix ans en faveur des ménages aux revenus élevés ? ne rapporteraient sans doute pas assez pour éponger le déficit. Il devrait atteindre le montant record de 1.600 milliards de dollars pour l'exercice fiscal en cours (contre 1.400 milliards environ pour le précédent). hémorragie budgétaire Mais si nombre d'économistes, y compris l'ancien président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, estiment qu'une hausse des impôts pour toutes les catégories sociales sera inévitable, de même que des coupes dans certaines prestations sociales (santé ou retraite), le président Obama ne veut pas porter seul la responsabilité de ces initiatives. Il a demandé la mise en place d'une commission composée d'élus démocrates et républicains, chargée de faire des propositions afin de stopper l'hémorragie budgétaire. Sans doute a-t-il en tête l'exemple de George Bush père, privé de deuxième mandat pour cause de rupture de la même promesse de ne pas relever les impôts, faite en 1988. Lysiane J. Baudu
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