Ahmadinejad défie l'Occident sur le nucléaire

Les principaux chefs de l'opposition ont été empêchés de manifester jeudi à l'occasion du 31e anniversaire de la République islamique, qui a rassemblé des centaines de milliers d'Iraniens à Téhéran. Une foule immense s'est rassemblée dans la capitale, agitant des drapeaux iraniens vert, blanc et rouge et des pancartes proclamant « Mort à Israël » et « Mort à l'Amérique ». Dans son discours, le président Mahmoud Ahmadinejad a encore défié l'Occident, affirmant que l'Iran était devenu « une nation nucléaire » grâce à sa capacité de produire de l'uranium hautement enrichi.trente arrestationsLes rassemblements ont donné lieu dans la capitale à plusieurs affrontements, apparemment isolés mais parfois violents, entre les forces de l'ordre massivement déployées et des partisans de l'opposition qui tentaient de profiter de l'occasion pour manifester, selon des témoins, et au moins 30 personnes ont été arrêtées.Deux chefs de l'opposition, Mohammad Khatami et Mehdi Karoubi, ont été agressés, tandis qu'un autre opposant, l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi, était empêché de se rendre au rassemblement officiel par les forces de l'ordre. Le pouvoir iranien avait effectivement averti : il ne voulait pas de voix discordantes à l'occasion de cet anniversaire du 11 février 1979. Reste que ces manifestations à répétition depuis la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, qui ont déjà provoqué la mort de dizaines de personnes et des milliers d'arrestations dans le pays, témoignent de la force de l'opposition. « Malgré un manque évident d'organisation (pas de structure, pas de parti), elle reste mobilisée, analyse Denis Bauchard, conseiller spécial pour le Moyen-Orient à l'IFRI. Mais ses leaders, Moussavi ou Karoubi, suivent davantage les troupes qu'ils ne les précèdent : si le ton monte, il ne s'agit pas encore d'une contestation ouverte de régime. »Selon ce spécialiste, le scénario d'une guerre civile aboutissant à l'effondrement du régime iranien est peu probable. « Il existe des tensions évidentes au sein du clan des conservateurs, mais il y a aussi des membres du clergé qui souhaitent jouer la carte de la réconciliation. Les lignes bougent mais la transition n'est pas achevée. Il ne faut pas sous-estimer le soutien populaire dont bénéficie Mahmoud Ahmadinejad », explique-t-il. Dans ces conditions, rien ne semble empêcher la poursuite d'une politique de répression par les autorités iraniennes. ?Une foule immense s'est rassemblée à Téhéran, agitant des drapeaux iraniens vert, blanc et rouge et des pancartes proclamant « Mort à Israël » et « Mort à l'Amérique ».
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