La Grande-Bretagne envisage une ligne de train à grande vitesse

La Grande-Bretagne, précurseur du train à vapeur au XIXe siècle, va-t-elle enfin rattraper son retard ferroviaire au XXIe siècle ? Le gouvernement britannique semble en avoir l'intention. Il a officiellement lancé, ce jeudi, un projet pour construire une ligne de train à grande vitesse (LGV), qui relierait Londres, Birmingham, Manchester et Leeds. Le projet est encore très loin d'être réalisé. Les travaux ne commenceront au mieux qu'en 2017, pour l'ouverture d'un premier tronçon en 2026. Quant au budget nécessaire, estimé à 30 milliards de livres (33 milliards d'euros), il n'est pour l'instant pas financé.Reste que l'idée de la grande vitesse fait son chemin outre-Manche. Le « livre blanc » publié ce jeudi est soutenu sur le principe par tous les partis politiques. Quelle que soit l'issue des élections, la consultation sur le premier tronçon, reliant Londres à Birmingham, devrait commencer à l'automne. Jusqu'à présent, la Grande-Bretagne avait largement délaissé ses trains, ce qui explique que les compagnies aériennes à bas coûts aient vu le jour dans ce pays. Résultat, le réseau ferroviaire actuel déborde. Les lourds travaux de rénovation en cours ne suffiront pas, face à la hausse de la demande à moyen terme. Les trains de banlieue sont particulièrement pleins, et la construction d'une LGV entre les grandes villes libérerait de la place sur le réseau actuel pour étendre leur capacité. Enfin, les principales villes anglaises sont assez proches les unes des autres, et une LGV mettrait Londres à seulement une heure et quart de Manchester ou de Leeds, soit un gain de 45 minutes environ. A terme, elle pourrait être étendue jusqu'à Edimbourg.question cléDowning Street estime que les retombées économiques de la LGV pourraient être de l'ordre de 2 livres sterling par livre investie. Mais cela ne résout pas la question clé du financement, alors que les coffres de l'Etat sont vides. « Il faudra répondre tôt ou tard à la question de qui paie », s'inquiète John Cridland, vice-directeur du CBI (patronat). En attendant, le projet de TGV risque d'avancer à la vitesse d'une locomotive à vapeur. éric Albert, à Londre
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.