Nicolas Sarkozy relance le débat sur la TVA sociale

L'expression TVA sociale est incompréhensible et inadaptée. Le sujet est pourtant bien à l'ordre du jour. » Dans une interview au « Figaro Magazine » paraissant ce vendredi, Nicolas Sarkozy relance, d'une phrase le débat sur la TVA sociale, qui avait « pollué » les élections législatives de 2007. Le chef de l'état le justifie ainsi : « Il faut continuer à réfléchir au moyen de financer notre protection sociale autrement qu'en taxant le travail. » Et de souligner que la suppression de la taxe professionnelle n'a été qu'une première étape, de ce point de vue. pédagogieDans un contexte économique que Nicolas Sarkozy qualifie encore de « crise », même si la France est bien sûr sortie de la récession, l'exécutif veut évidemment reprendre sur des bases entièrement nouvelles le débat de 2007 : Laurent Fabius, à la veille des élections législatives, avait convaincu les électeurs que le gouvernement s'apprêtait à augmenter substantiellement le taux de la TVA, en omettant de dire qu'elle aurait lieu en contrepartie d'une baisse des cotisations. Le résultat de l'UMP lors de ce scrutin s'en était ressenti. L'éxécutif devra donc faire oeuvre de pédagogie, s'il veut poursuivre dans cette voie. D'autant que l'impact réel d'une telle réforme, qui susciterait de nombreux transferts, reste discuté par les économistes.Cette réforme à haut risque se combinerait à celle, non moins sensible, des retraites. De ce point de vue, le chef de l'Etat a tout l'air de vouloir se démarquer de son Premier ministre. Ce dernier avait annoncé des changements substantiels concernant les fonctionnaires, notamment s'agissant du calcul de leur pension sur la base des six derniers mois de salaires, au lieu des 25 meilleures années dans le privé. Nicolas Sarkozy tempère ses ardeurs : « Il serait très injuste de considérer la retraite des fonctionnaires au seul prisme du calcul sur les six derniers mois », déclare-t-il. Car « à la différence du privé, les primes des fonctionnaires ne sont pas intégrées dans le calcul de leur retraite. Tous ces éléments doivent être mis sur la table. » L'hôte de l'élysée rappelle que cette réforme « concernera les 21 millions de salariés du privé et les 5 millions de salariés du public. [...] Nous mettrons tout sur la table, notamment la durée de cotisation, l'âge de départ à la retraite, la pénibilité ». L'allongement de durée de cotisation concernera bien sûr aussi bien les salariés du privé que les fonctionnaires. Contrairement à des rumeurs insistantes, Nicolas Sarkozy a bien l'intention de jouer sur le curseur du départ à 60 ans : au-delà du symbole, c'est le meilleur moyen de réduire assez rapidement la dépense. Par ailleurs, le chef de l'état annonce des décisions « en avril » concernant la filière nucléaire, destinées à éviter que « les équipes de France ne se fassent concurrence de manière contre-productive ».
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