Pôle emploi moins bien doté en personnel que ses homologues étrangers

Le service public de l'emploi (SPE) français apparaît relativement moins doté en effectifs que les SPE allemand et britannique. C'est en substance ce que montre l'étude comparative réalisée à l'été 2010 par l'Inspection générale des Finances (IGF) et qui a été dévoilée lundi lors du conseil d'administration de Pôle emploi. Selon ce « benchmark », pour 10.000 chômeurs au sens du BIT, le SPE français (Pôle emploi, missions locales, APEC, etc.) compte 215 équivalents temps plein, contre 221 dans le SPE au Royaume-Uni, très unifié autour de Jobcentre Plus, et... 420 au sein du SPE allemand, très structuré autour de la Bundesagentur für Arbeit. Si la France consacre un effort plus important aux relations avec les employeurs (10 % des effectifs) que les deux autres pays (4 %), le Royaume-Uni détient la palme de l'accompagnement des demandeurs d'emploi (51 % des effectifs). Tandis que l'Allemagne affecte une plus forte proportion de ses employés aux missions d'accueil et d'indemnisation du demandeur d'emploi (13 % et 23 % des effectifs). Le rapport formule donc des pistes d'amélioration comme le redéploiement interne des personnels vers les métiers d'accompagnement ou l'allégement du parcours d'accompagnement de certaines catégories de demandeurs d'emploi pour cibler davantage les publics les plus éloignés de l'emploi. nouveau dispositif d'allocationLe conseil d'administration a également pris connaissance d'un bilan à fin 2010 du Plan Rebond pour l'emploi destiné au chômeurs arrivant en fin de droits : 56.600 personnes avaient bénéficié d'une formation rémunérée, 79.000 d'un contrat aidé et 13.200 d'une aide exceptionnelle (versée lorsqu'aucune mesure active n'a pu être proposée par Pôle emploi). Il a par ailleurs approuvé la mise en place pour 2011 d'un nouveau dispositif d'allocation visant quelque 30.000 chômeurs en formation arrivant en fin de droits. Cette « rémunération de fin de formation » (652 euros par mois) remplacera l'allocation pour demandeurs d'emploi en formation (Afdef). Pour Christian Charpy, directeur général de Pôle emploi, « l'objectif est que 30.000 personnes puissent bénéficier de cette aide en 2011 » avec « un engagement financier maximal de 160 millions d'euros » assuré par l'État et les partenaires sociaux, via le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP). Isabelle Moreau
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