la France dans la moyenne européenne

Selon la banque allemande Commerzbank, le coût des retraites rapporté au PIB progressera partout, mais de façon vertigineuse en Grèce, jusqu'à atteindre, en 2030, 17 % de la richesse nationale, soit 5,5 points de plus qu'aujourd'hui. La hausse sera également très sensible en Belgique (3,8 points) et en Espagne (2,4 points). Dans ces trois pays, « il faut établir un système de retraite plus durable en alignant l'âge de la retraite à l'évolution de l'espérance de vie et en automatisant cette adaptation », estime l'étude. Partout ailleurs, les dépenses pour le paiement des retraites augmenteront également, mais plus modérément. Le meilleur élève de l'étude est l'Italie, qui verra le poids des retraites dans le PIB ne progresser que de 0,8 point, même si le poids des retraites dans ce pays restera très élevé. Cependant, la Commerzbank estime qu'aucun pays européen ne pourra se passer d'un renforcement de la partie privée de l'assurance retraite, sauf à voir sa « crédibilité financière » pâtir. En France, l'alourdissement du coût des retraites d'ici à vingt ans devrait être inférieur à 2 points, ce qui situe le pays à la cinquième place des progressions du panel. Une situation dans la moyenne. Pourtant, la France est la plus touchée par le vieillissement de la population en raison d'une espérance de vie plus élevée et d'un départ à la retraite précoce. L'effet démographique coûterait 6 points de PIB au pays d'ici à 2030, ce qui est plus qu'en Allemagne, pourtant plus vieillissante. Mais l'étude pointe que la France a déjà pris des mesures, compensant partiellement cet effet. Romaric Godin, à Francfort
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