De gros défis structurels à surmonter

STRONG>Déséquilibre dans l'alliance avec Nissan Renault est en état de faiblesse face à son partenaire Nissan, dont il détient 43,4 % du capital. À la fin des année 90, les deux entreprises étaient grosso modo de même taille. Aujourd'hui, le japonais affiche un chiffre d'affaires deux fois plus important, avec une rentabilité autrement meilleure. Nissan est également en pointe sur les marchés émergents porteurs et en matière de technologies (voiture électrique, moteurs à essence, grosses berlines, 4×4 à fortes marges...). Le double PDG Carlos Ghosn a réitéré à plusieurs reprises que la structure capitalistique de l'alliance allait être réexaminée.Trous géographiquesAprès son aventure ratée dans années 80, Renault reste absent des États-Unis. Il est aussi le seul grand constructeur à ne pas être présent industriellement en Chine. Il a également raté son entrée en Inde. Toutefois, ces faiblesses géographiques sont compensées partiellement par sa prise de contrôle d'Avtovaz, qui lui donne la première place en Russie.Petits véhiculesLa gamme « Entry » (modèles à bas coûts Sandero, Logan, Duster) représente plus du quart des ventes de l'ex-Régie ! Excessif. À l'autre bout du spectre, sa gamme moyenne supérieure et son haut de gamme en génèrent à peine... 5 %. Soit l'un des pourcentages les plus faibles de la production auto occidentale et japonaise. Fâcheux pour l'image et la rentabilité ! La stratégie de montée en gamme des années 2000 a échoué. Renault est un constructeur de voitures petites et compactes. Son image est très médiocre dans le monde, selon une récente étude mondiale de Motorpresse. Volumes stagnantsÀ son arrivée chez Renault - dans les années 90 -, Carlos Ghosn avait déjà pointé l'absence de croissance. Quinze ans plus tard, le constat est quasiment... le même. Le « Renault Contrat 2009 », mis en échec bien avant la crise, n'a pas modifié grand chose. Renault engrange 2,3 à 2,6 millions d'unités selon les années. Le nouveau plan « Drive the Change » prévoit 350.000 à 400.000 véhicules de plus pour 2013. Pas gagné. A.-G. V.
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