Les vins français doivent apprendre à se vendre

L'optimisme semble de retour chez les importateurs de vins, distributeurs et autres cavistes internationaux. Selon le baromètre Wine Trade Monitor de la Sopexa, portant sur 1.500 professionnels interrogés dans 14 pays, 58 % d'entre eux envisagent une hausse de leurs ventes en 2010. Ils sont même 72 % pour 2011, alors qu'ils n'étaient que 47 % en 2009. « Ce n'est pas très difficile d'être optimiste vu les ventes désastreuses de l'an dernier », nuance Yannick Branchereau, directeur général de Lavinia France. Interrogés sur les seuls vins français, les opérateurs internationaux sont plus modérés : 44 % prévoyaient une progression des ventes en 2009 et 56 % en 2010. « Si la France veut bénéficier de ce regain de moral international, elle devra s'engager dans des démarches volontaristes, notamment en matière de promotion dans les pays matures », commente François Collache, directeur de la zone Europe de Sopexa. bio et rosé prisés au japonEn effet, la France bénéficie toujours de la meilleure note d'image globale (8,6) grâce aux pays asiatiques qui lui attribuent 9,4. Mais elle n'est que quatrième aux États-Unis, et Canada et cinquième en Suisse. Car contrairement aux vins du Nouveau Monde (Nouvelle-Zélande, Chili, États-Unis...), elle a encore du mal, du fait de la faible concentration de son marché, à développer de grandes marques de vins, soutenues en promotion. La nouvelle réglementation européenne, qui depuis le début de l'année autorise les vins sans indication géographique à préciser le millésime et le cépage sur leur bouteille, n'a pour le moment pas changé grand-chose. La France devra donc utiliser d'autres armes. Comme les vins bio et rosés, de plus en plus prisés aux États-Unis ou au Japon. Ou encore se lancer plus massivement dans la vente sur Internet, considérée par 40 % des opérateurs interrogés comme une bonne opportunité de croissance. « Nous ne sommes pas aussi attractifs en prix que les vins chiliens mais nous avons les meilleurs vins de terroir et sommes les plus demandés pour les grandes occasions, c'est donc sur ces points de force qu'il faut s'appuyer », conclut Yannick Branchereau. S. L.
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