Sortir l'économie française de l'impasse ? Facile...

Bête comme chou, trivial, mécanique, totalement corrélé...Les adjectifs, les qualifications et les appréciations ne manquent pas pour définir LA recette qui permettraient aux entreprises françaises de sortir de la crise, et la France avec. La recette ? Elle est connue et même archi-connue : innover et exporter. Tel est l\'enseignement principal de la troisième enquête annuelle de conjoncture de bpifrance et de la Direction générale de la compétitivité, des l\'industrie et des services (DGCIS).« S\'il ne fallait retenir qu\'une chose de cette enquête, c\'est que les entreprises affichant la plus forte progression de leur chiffre d\'affaires sont celles qui innovent, donc qui produisent des biens et des services à forte valeur ajoutée, et exportent, en particulier hors de l\'Europe. Celles qui sollicitent essentiellement bpifrance pour des besoins de trésorerie ne sont ni innovantes, ni exportatrices », explique Nicolas Dufourcq, le directeur général de bpifrance.« Plus une entreprise se développe sur un marché lointain, plus son chiffre d\'affaire se développe vite », complète Pascal Faure, le directeur général de la DGCIS.L\'Etat se démène...tropSi la recette est connue, que manque-t-il ? D\'une belle et franche impulsion gouvernementale ? Pas vraiment. Le gouvernement et les précédents avant lui ont rivalisé d\'imagination pour concocter le dispositif idéal de soutien à la recherche ou à l\'export. C\'est peut-être d\'ailleurs à l\'un des problèmes, les dispositifs européens, nationaux et régionaux et sectoriels s\'accumulant au point de créer un mille-feuille plutôt indigeste pour les entrepreneurs. Le choc de simplification annoncé par François Hollande est très bien accueilli par les chefs d\'entreprises.La structure financière des entreprises françaises est très trop faible ? C\'est en partie vrai. La puissance financière de la majorité des PME ne leur permet pas d\'innover et d\'exporter. En revanche, concernant les ETI, Nicolas Dufourcq est catégorique. « Sur ce point, elles n\'ont pas à rougir avec leurs concurrentes allemandes ». Mais cette force de frappe pourrait être décuplée si les ETI, dont 40% sont familiales, acceptaient d\'ouvrir leur capital à de nouveaux investisseurs. Seules 8% d\'entre elles y sont prêtes.Alors, quel est le problème ? « Il réside dans la faiblesse des taux de marges », insiste Nicolas Dufourcq. S\'il atteint 28% en France, il s\'élève à 40% en moyenne en Europe et 41% outre-Rhin. Selon l\'enquête, cette baisse des marges est considérée comme le premier frein au développement des ETI, devançant les difficultés d\'accès au crédit.Des ETI peu internationaliséesPourtant, appliquer cette recette est d\'autant plus urgent que les 4.600 ETI françaises qui, au regard de leurs poids dans l\'économie tricolore - un quart des effectifs salariés et de la valeur ajoutée nationale - peuvent être considérés comme ses champions cachés, souffrent comme les autres. Selon l\'enquête bpifrance-DGCIS, 40% d\'entre elles anticipent une augmentation de leur activité en 2013. Elles étaient 46% dans ce cas-là en 2012 et 56% en 2011... Comment expliquer cette morosité? Selon l\'enquête de bpifrance et de la DGCIS, 61% d\'entre elles réalisent moins de 5% de leur chiffre d\'affaires à l\'international...  
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