Le nombre des sans-emploi britanniques a enregistré la plus forte baisse (? 49.000 personnes) depuis trois ans lors du deuxième trimestre 2010, a annoncé mercredi le bureau national des statistiques. Dans le même temps, 184.000 personnes ont trouvé un emploi, soit le meilleur résultat trimestriel depuis 1989. Ils étaient également 3.800 de moins à vivre des aides au chômage en juillet, pour un total de 1,46 million de personnes. Ces trois chiffres paraissent favorables au gouvernement de David Cameron. Ils ne satisfont pourtant pas les analystes. Pour Graeme Leach, chef économiste de l'Institute of directors, une entité patronale, « ce chiffre trimestriel ne dit pas qu'une part de la vérité. La baisse du nombre de personnes indemnisées a en effet largement ralenti au fil des mois, suggérant que la baisse du chômage s'atténue. »Confiance des ménages en baisseUn point de vue partagé par Vicky Redwood, économiste chez Capital Economics, pour qui « ces développements pourraient être un signe que le ralentissement de la reprise économique commence à toucher le marché du travail. (..) Nous pensons que la forte réduction des emplois dans le secteur public et le ralentissement de la vitesse de la reprise favoriseront la hausse du chômage, peut-être jusqu'à trois millions fin 2012. Mais surtout, l'insécurité du travail commence déjà à progresser ». Ces commentaires sont confirmés par la révision de l'estimation de croissance en 2011 de la banque centrale, de 3,5 % à 3 %. Elle est jugée cependant encore trop optimiste par les économistes, qui tablent sur 2,5 % au plus. Pour Vicky Redwood, « la baisse de la confiance des ménages pour le cinquième mois consécutif laisse à penser que les ventes de détail, qui restent stables, devraient bientôt être affectées ». Le Royaume-Uni est loin d'être sorti d'affaires. Tristan de Bourbon, à Londre

latribune.fr

11 Août 2010, 23:22

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