Le coût des OPCA au coeur de la polémique

Les frais de gestion prélevés par les OPCA sur les sommes collectées suscitent des polémiques. Ces frais varient entre 9,9 % et 11,9 % selon les organismes. Ce qui représente plus de 500 millions d'euros qui ne sont pas directement affectés à des actions de formation. Une partie de ce montant est utilisée par les OPCA pour promouvoir le développement de la formation dans les entreprises, et principalement dans les PME, en allant sur le terrain, à la rencontre des employeurs. Une nécessité pour essayer de résorber les écarts entre les grandes et les petites sociétés : le taux de formation, qui est de 50,4 % dans les entreprises de plus de 2.000 salariés, tombe à 12,5 % dans celles dont les effectifs sont compris entre 10 et 20 personnes, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) publié en mars dernier. La plupart des OPCA justifient également leurs frais de gestion en mettant en avant leur rôle d'accompagnement de leurs adhérents." PARTIE DU DIALOGUE SOCIAL. "" Ces frais de gestion ne sont pas en soi un problème à condition que les OPCA apportent un réel service. Ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas ", remarque Rachel Messers, DRH de Marsans. Nombre de PME sont d'ailleurs prêtes à accepter des prélèvements sur les montants alloués à la formation en échange de conseils sur l'optimisation des dépenses ou dans le choix d'un organisme de formation. Même si les organismes de formation ou les cabinets de conseil ne partagent pas cette vision : ils dénoncent les pratiques anticoncurrentielles des OPCA qui ont parfois tendance à privilégier les prestataires de services dépendant des branches elles-mêmes... Plus polémique encore, la partie des frais de gestion - de l'ordre de 1,5 % - qui finance de manière tout à fait légale le paritarisme. " Cela fait partie du dialogue social. Les partenaires sociaux sont impliqués en amont. C'est avec eux que sont déterminées les actions prioritaires au niveau des branches. Leur participation est nécessaire pour que le système fonctionne. Si on touche à une pièce du dispositif, tout est à revoir ", remarque Alain Donzeaud. Une position qui ne fait pas l'unanimité, certains estimant qu'il serait plus clair de trouver d'autres dispositifs pour financer le paritarisme...
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