" Le marché de l'emploi est devenu flexible "

Comment expliquer ce recul de l'emploi salarié au deuxième trimestre, une première depuis l'été 2003 ?Il y a eu certes un recul de l'activité économique. Mais, jusqu'à présent, il y avait un décalage de un ou deux trimestres entre le cycle d'activité et celui de l'emploi. La nouveauté, c'est que, maintenant, c'est immédiat, ce qui prouve que le marché de l'emploi est devenu très flexible. Pour preuve : en France, il y a environ 16 millions de contrats de travail signés chaque année. Au début 2000, 35 % de ces contrats étaient signés pour une durée inférieure à un mois, maintenant, c'est 55 %. Aussi, dès qu'il y a un ralentissement d'activité, l'emploi freine. Et, a contrario, dès que la conjoncture s'améliore, l'emploi reprend.D'où le recul de l'intérim...Exactement. Car si l'on écarte l'intérim, 35.000 emplois ont été créés au premier trimestre et 20.000 au deuxième. L'intérim devient plus que jamais la variable d'ajustement car il y a beaucoupplus d'intérimaires qu'auparavant : ils étaient 300.000 dans le milieu des années 90, nombre qui est passé à 650.000 en 2007.L'évolution de la législation du travail a-t-elle aussi un impact sur l'emploi ?Avant, en cas de ralentissement économique, dans un premier temps, les entre-prises limitaient les heures sup et recouraient au chômage technique. Puis, sicela continuait, elles jouaient sur l'emploi. Maintenant, avec les exonérations fiscales et sociales liées aux heures sup, elles pré-fèrent tout de suite limiter l'emploi.À court terme, il y a donc bien une concurrence entre-temps de travail et emploi.
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