olitiqueLe conseil national du PS se réunit ce matin à Paris, dans un climat à nouveau tendu entre la Rue de Solferino et Ségolène Royal. La trêve conclue lors de la campagne des européennes de juin et illustrée par la photo de famille à l'université d'été de La Rochelle, fin août, n'est déjà plus qu'un lointain souvenir.Martine Aubry doit répondre dans son discours à l'offensive déclenchée hier par la présidente de Poitou-Charentes. Ségolène Royal a appelé la direction du parti à « prendre ses responsabilités et à remettre de l'ordre » au PS, estimant qu'il fallait « sanctionner les fraudes » survenues lors de l'élection de la première secrétaire. « Tout électeur du Parti socialiste est fondé à porter l'affaire devant la justice », a-t-elle souligné sur France Inter, avant de préciser par voie de communiqué qu'elle ne savait pas si elle-même allait engager une action judiciaire à la suite de la publication du livre « Hold-uPS, arnaques et trahisons ».Deux journalistes, Antonin André et Karim Rissouli, mettent en lumière un système présumé de fraudes en faveur de la maire de Lille.Ségolène Royal a précisé qu'elle s'exprimerait à nouveau mardi, après le conseil national. Le parlement du parti doit avaliser le questionnaire sur la rénovation qui sera soumis aux militants le 1er octobre. Y figure notamment l'organisation de primaires ouvertes à gauche pour la présidentielle de 2012, seul moyen pour nombre de responsables du PS, y compris des proches de Ségolène Royal, de sortir « par le haut » de la crise profonde ouverte au congrès de Reims.Dans un communiqué publié hier, François Rebsamen, ancien codirecteur de campagne de Ségolène Royal lors de la présidentielle de 2007, a appelé la présidente de Poitou-Charentes à se « tourner vers l'avenir ». Il a souhaité que les socialistes travaillent à la « mise en ?uvre du processus des primaires et la création d'un corps électoral protégé par une commission indépendante et souveraine ». HÉLÈNE FONTANAUD

latribune.fr

12 Sept 2009, 1:38

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