Paris et Madrid, une même vision d'Europe

BilatéralL'Espagne prépare activement sa présidence semestrielle de l'Union européenne qui démarrera le 1er janvier 2010. Le chef du gouvernement, José Luis Zapatero, s'est rendu hier à Paris pour rencontrer Nicolas Sarkozy. L'occasion d'afficher sa première priorité : la relance de l'économie. « Nous voulons être d'abord un moteur de la reprise économique pour sortir de la récession et élaborer un nouveau modèle économique plus durable. À ce propos, il faudra renouveler la stratégie de Lisbonne et mettre en ?uvre les réformes qui ont été décidées en matière de régulation financière », observe José Luis Zapatero. « La France et l'Espagne partagent la même vision du futur de l'Europe », indique-t-on en haut lieu. Sur les grands dossiers européens, la France pourra en effet compter sur l'Espagne. relancer le processusBien que socialiste, le chef du gouvernement espagnol soutient, comme Nicolas Sarkozy, la reconduction de José Manuel Barroso à la présidence de la Commission européenne. En revanche, il souhaite que, en retour, le futur président de l'Union européenne, si le traité de Lisbonne est ratifié par les Irlandais le 2 octobre, soit un socialiste. Mais Tony Blair, qui a les faveurs de Nicolas Sarkozy, ne figure pas parmi les grands amis de José Luis Zapatero. D'autant que le nom d'un possible candidat espagnol, en l'occurrence Felipe Gonzalez, circule en filigrane. Par ailleurs, Madrid entend relancer le processus de l'Union pour la Méditerranée et la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), deux dossiers chers à Nicolas Sarkozy. Quant au sommet du G20 de Pittsburg, les 24 et 25 septembre, Madrid soutient la position française d'y présenter une position commune européenne, notamment en ce qui concerne les stratégies de sortie de crise. À propos des bonus bancaires, José Luis Zapatero pointe deux nuances cependant. L'Espagne souhaite en premier lieu que le contrôle des rémunérations ne soit pas confié aux gouvernements, mais aux organismes régulateurs tant communautaires que nationaux. Elle suggère en outre que le « plafond » des bonus soit fixé en pourcentage de la rémunération fixe. M. D. avec Thierry Maliniak, à Madrid
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