ISF : "Il est assez délicat de faire estimer l'art asiatique et les tableaux anciens"

Vous semble-t-il possible d\'estimer la valeur de ses œuvres d\'art chaque année ?\"Oui, c\'est possible de le faire, c\'est le travail du commissaire-priseur. Après, tous les ans, c\'est un peu contraignant, même si les variations de prix sont peu importantes d\'une année sur l\'autre.\"Comment procéder pour faire estimer ses objets ?\"Cela dépend de la quantité d\'objets et de leur nature. En fonction du volume d\'objets à estimer, soit le commissaire-priseur se déplace, soit les pièces lui sont apportées. Le commissaire peut aussi faire appel à des spécialistes quand il n\'a pas lui-même la capacité à évaluer des pièces exceptionnelles ou qui sortent du lot.\"Des expertises qui engendrent donc des frais supplémentaires...\"Les frais sont fixés librement par les commissaires-priseurs, en fonction des éventuels déplacements à domicile, du nombre d\'objets à évaluer, du pourcentage de la somme totale ou sur la base d\'un forfait. C\'est un sujet qu\'il ne faut pas hésiter à aborder tout de suite avec le commissaire-priseur.\"Quels sont les objets les plus difficiles à estimer ?\"L\'art asiatique est un domaine assez délicat. Ce sont des civilisations particulières et c\'est un marché très actif, qui bat fréquemment des records.Les tableaux anciens, à partir du 17ème ou du 18ème siècle, peuvent nécessiter des expertises supplémentaires. Même si c\'est un marché plus en crise que celui de l\'art asiatique, on peut, sans ça, commettre des erreurs. Après, l\'estimation du commissaire-priseur se base sur les prix de ventes en enchères publiques. Un prix ne peut exister sans un marché, donc c\'est le prix du marché des enchères publiques, qui fait correspondre l\'offre et la demande en temps réel. Mais ce prix est différent de celui du marché des antiquaires.\"Pensez-vous qu\'une telle mesure impliquerait justement davantage de vente chez les antiquaires pour échapper au fisc ?\"Oui, c\'est possible. On peut par exemple imaginer que les collectionneurs se tournent vers les antiquaires. Mais si, dans un premier temps, il y avait une augmentation des mises en vente, cela n\'impliquerait pas forcément une hausse des achats. Le produit de ces ventes ne serait donc pas forcément réinvesti dans le circuit de l\'art. Globalement, cette mesure ne me semble pas très positive pour le marché de l\'art.\"  
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