Le groupe EADS étudie des acquisitions

éronautiqueSelon nos informations, sur quatre ou cinq dossiers étudiés, deux seraient regardés avec davantage d'insistance. Ce qui ne veut pas dire que le groupe européen se lancera au final dans ces opérations. Les cibles seraient l'une de l'ordre de 300 millions de dollars, l'autre plus importante, de l'ordre de 800 à 900 millions de dollars, a-t-on expliqué à « La Tribune ».Si ces projets étaient présentés au conseil d'administration, le premier serait plus facile à négocier avec les deux actionnaires privés ? Lagardèrerave;re et Daimler ?, toujours très réticents à ce que EADS brûle du cash. Pour mémoire, le conseil a déjà refusé par deux fois des projets d'acquisition présentés par la direction d'EADS, dont le dernier date de fin 2008. À cette époque, le groupe avait des visées sur l'américain Comtech Telecommunications Corp, une société spécialisée dans les services de télécoms civils et militaires (531,6 millions de dollars de chiffre d'affaires). Toutefois, au dernier moment, il n'avait pas conclu. Une politique étonnante pour un groupe aussi puissant que EADS (43,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008) malgré la crise. La dernière opération significative remonte à avril 2008 avec le rachat de l'américain PlantCML (350 millions de dollars), qui reste la plus grosse acquisition d'EADS depuis sa création, hors consolidation.faciliter « Vision 2020 »Dans l'interview accordée début septembre à « La Tribune », Louis Gallois avait quelque peu nuancé son discours sur ce dossier sensible au sein du groupe. Si jusqu'ici, il n'était vraiment pas question d'acquisition pour protéger à tout prix le cash, le président exécutif d'EADS avait souligné que le groupe disposait d'une « certaine marge de man?uvre » (« La Tribune » du 9 septembre). Et de préciser qu'il n'avait « pas cantonné l'investigation des opportunités à la seule branche défense. Il y a également l'espace et les services ».Enfin, des acquisitions faciliteraient les objectifs de la « Vision 2020 », chère à l'industriel Louis Gallois. En janvier 2008, il souhaitait trouver un meilleur équilibre entre Airbus et le reste des activités pour ne plus dépendre à l'avenir qu'à 50 % des ventes d'avions civils. Et ce, grâce notamment à des acquisitions. Avec PlantCML, un premier pas a été réalisé, mais pas suivi.Michel Cabirol
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