Philippe Varin détaille ses ambitions pour PSA

Philippe Varin, président de PSA, présente ce matin aux analystes financiers et à la presse son « plan de performance » pour le court et le moyen terme. Dans son allocution ? en anglais ? au centre de recherche et développement du groupe à Vélizy (Yvelines), il doit préciser les objectifs chiffrés qui devraient permettre à PSA Peugeot-Citroën d'affronter la prochaine décennie. À cette occasion, il dévoilera plusieurs futurs modèles clés du groupe, dont la remplaçante de la familiale Peugeot 407, qui sera commercialisée à l'automne 2010 et pourrait s'appeler 508.innovations écoloPhilippe Varin évoquera la nécessaire mondialisation du constructeur, avec notamment ses projets en Amérique latine et en Chine, où PSA produira prochainement la Citroën C5 et une version inédite à quatre portes de la Peugeot 308 compacte. Le président du directoire insistera aussi sur les prochaines innovations du groupe pour réduire les émissions de CO2 des véhicules, comme la généralisation à partir de 2010 du « stop and start » (arrêt et redémarrage automatique du moteur au feu rouge).Arrivé le 2 juin dernier à sa tête, Philippe Varin cherche à donner un nouveau souffle au groupe, après l'échec de l'objectif des 4 millions de voitures annuelles, fixé successivement par ses deux prédécesseurs, Jean-Martin Folz et Christian Streiff. Après la chaotique présidence de ce dernier, Philippe Varin a redonné confiance en quelques mois à des équipes passablement déstabilisées. Il a permis à PSA de renouer avec la rigueur et un certain consensus. Il n'a pas changé les hommes en place, mais resserré l'équipe de direction générale, en la faisant passer de 16 à 8 membres.PSA est à la peine à cause de la crise. Mais il souffre aussi de quelques handicaps structurels. S'il est le deuxième acteur en Europe occidentale, revendiquant une pénétration de 13,4 % (au troisième trimestre, utilitaires compris), le constructeur français reste faible en Chine, où il dépasse à peine 3 % du marché local. Sa présence demeure aussi insuffisante au Brésil et balbutiante en Russie. En outre, PSA est absent d'Inde ou des États-Unis. Les trois quarts de ses ventes sont toujours réalisées sur le Vieux Continent. Par ailleurs, si sa marque Citroën affiche un réel dynamisme, Peugeot restait jusqu'ici à la traîne, avec quelques échecs (Peugeot 1007) ou semi-échecs (Peugeot 407).Optimiste pour 2010Conjoncturellement, PSA va mieux néanmoins. Il a enregistré au troisième trimestre une baisse de son chiffre d'affaires moindre que lors des mois précédents (? 7,7 %). En volume, ses ventes ont même progressé de 4,7 %, à 694.000 unités. Le groupe a certes affiché un déficit net record au premier semestre (? 962 millions d'euros), et Philippe Varin prévoit une perte opérationnelle entre 1 et 2 milliards sur l'année, qu'il espère cependant plus proche du bas que du haut de la fourchette. Mais le dirigeant avait affirmé, fin juillet, qu'il tablait sur un retour à l'équilibre en 2010.PSA reste en tout cas un constructeur sain, avec un faible endettement. Le groupe n'a pas de grandes échéances de remboursement avant 2014. Témoin de la confiance des investisseurs, le cours de l'action a d'ailleurs quasi doublé depuis janvier. Il partait toutefois d'un plancher extrêmement bas.
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