Le remaniement ministériel attendu lundi au plus tôt

« On est en novembre. C'est l'époque du brouillard. » Ce responsable de l'UMP veut croire que le feuilleton du remaniement, qui dure depuis six mois, s'achèvera lundi prochain, le 15 novembre, après le retour de Nicolas Sarkozy du sommet du G20. Interrogé en marge des cérémonies du 11 Novembre, le secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, Hubert Falco, a d'ailleurs affirmé que le chef de l'Etat « désignera une équipe lundi » pour porter « la deuxième étape de son quinquennat ». D'autres sources gouvernementales continuent toutefois d'assurer que Nicolas Sarkozy pourrait attendre la semaine du 22 novembre, au lendemain du sommet de l'Otan, à Lisbonne. Des rumeurs font état d'une intervention télévisée du chef de l'Etat, probablement le jeudi 18 novembre, une émission programmée logiquement après l'épilogue de la réforme des retraites... et la refonte de son équipe gouvernementale. François Fillon semble de plus en plus assuré de rester à Matignon, à la tête d'un gouvernement « resserré », avec des ministères redécoupés. Pour Patrick Devedjian, il y aura même « une forme de soulagement dans l'opinion, qui plébiscite à certains égards ce Premier ministre ». « Et quand on les interroge, en tout cas dans les sondages, sur d'autres candidats, ils sont beaucoup moins louangeurs », a ajouté le ministre de la Relance, qui pour sa part ne devrait pas être reconduit dans le futur gouvernement. Le grand perdant du remaniement devrait donc être Jean-Louis Borloo. Le ministre de l'Ecologie a fait une campagne active pour être nommé à Matignon et incarner le « tournant social » du quinquennat. Mais Nicolas Sarkozy répète à l'envi à ses interlocuteurs qu'il « n'y aura pas de virage social », car les finances publiques ne le permettent pas. Et François Fillon souligne de son côté qu'il se considère comme l'héritier du gaullisme social.AutonomisationUne concentration des pouvoirs aux mains des dirigeants de l'UMP issus du RPR, accentuée par le retour probable au gouvernement d'Alain Juppé et la possible nomination de Jean-François Copé comme secrétaire général du parti présidentiel, pourrait conduire Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, à accélérer le processus d'autonomisation de la famille centriste. Hélène Fontanaud
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