Le « consensus de Séoul » sur le développement va voir le jour

Le développement est un thème cher à la Corée du Sud. Séoul a insisté pour le rajouter à l'ordre du jour du G20, et pour en faire l'un des axes principaux de sa présidence. Non sans légitimité, puisque la Corée du Sud, qui avait il y a 50 ans seulement un niveau économique comparable à celui du Soudan, est parvenue à se hisser aujourd'hui au quinzième rang économique mondial.Une expérience qu'elle veut aujourd'hui faire partager. « En tant qu'économie émergente, la Corée du Sud aura à coeur de refléter lors du G20 la position des pays en voie de développement », déclarait ainsi en début d'année Sohn Ji-ae, porte-parole du comité d'organisation. Une promesse en partie tenue, du moins formellement : la déclaration commune des chefs d'État, qui sera annoncée vendredi soir à l'issue du sommet, devrait reconnaître pour la première fois la nécessité pour les pays du G20 de s'attaquer au problème du développement.C'est le fameux « consensus de Séoul « que la Corée souhaite ardemment voir adopter, notamment pour avoir son nom au générique. Mais beaucoup craignent un « écran de fumée ». « Dans l'ordre du jour initial du G20, formulé il y a deux ans, il y avait déjà des points concernant la question du développement. Notamment en terme de régulations, de transparence », rappelle Mathilde Dupré, du CCFD-Terre Solidaire. « Sur les grands dossiers déjà ouverts, comme la question cruciale des paradis fiscaux, qui privent chaque année les pays en développement d'environ 125 milliards d'euros de recettes fiscales, rien n'a changé. »Plan d'actionEn annexe du communiqué final se trouvera ainsi un plan d'action très détaillé sur le sujet, et sur lequel les pays du G20 plancheront dans les prochains mois. « Pour le moment, c'est une coquille vide », rappelle Luc Laprière, directeur général d'Oxfam France, venu à Séoul pour suivre les négociations. « Mais les têtes de chapitres sont bonnes. Les bons sujets sont identifiés. » Parmi ceux-ci se trouve notamment la réduction de la volatilité des prix agricoles, qui sera l'un des thèmes majeurs de la présidence française du G20.FRÉDÉRIC OJARDIAS
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