La troïka exige la liste des fonctionnaires qui seront licenciés en Grèce

La \"troïka\", autrement dit le FMI, l\'Union européenne et la BCE, réclame à Athènes une liste nominative des fonctionnaires qui seront licenciés d\'ici à la fin de l\'année, croit savoir le site internet de Der Spiegel. \"La troïka s\'attend à ce que 2.000 employés de la fonction publique soient licenciés d\'ici à la fin de l\'année. Et elle ne se contente plus de chiffres. Elle veut aussi les noms et les prénoms\", écrit Der Spiegel en citant \"une source proche des négociations\" entre la Grèce et ses créanciers. L\'information aurait été confirmée par un représentant syndical.Mobilité des fonctionnaires A Athènes, Antonis Manitakis, ministre de la Réforme administrative, a refusé de qualifier \"de licenciement\" le départ prévu de milliers de fonctionnaires d\'ici 2016, lors d\'un débat au Parlement sur le projet de budget de 2013 qui doit être voté dans la nuit de dimanche à lundi. \"Seule la règle de la mobilité des fonctionnaires peut éviter des licenciements massifs et horizontaux, ce qui est inapplicable, impossible et en tout cas anticonstitutionnel\", a dit le ministre.125.000 fonctionnaires de moins à l\'horizon 2016Toutefois, le Parlement grec a adopté mercredi un nouveau train d\'économies budgétaires de 18,1 milliards d\'euros sur quatre ans, réclamées par l\'UE et le FMI, une condition préalable pour le versement d\'une tranche cruciale de prêts de 31,2 milliards d\'euros gelée depuis juin. La loi sur ces mesures intitulée \"Stratégie des finances à moyen terme 2013-2016\" prévoit la réduction du nombre des fonctionnaires d\'environ 125.000 au total d\'ici 2016, la suppression de postes dans l\'administration et \"la mise en disponibilité\" d\'agents condamnés par la justice ou les conseils disciplinaires.\"Une embauche pour cinq départs\"Selon les premières estimations du gouvernement grec \"au moins 2.000 fonctionnaires sont censés partir en 2012\". Il prévoit également des \"mutations obligatoires\" et prolonge jusqu\'en 2016 la règle d\'\"une embauche pour cinq départs\" imposée au début de la crise de la dette en Grèce en 2010.ManifestationsUne manifestation de centaines d\'employés des collectivités locales, qui sont considérés comme les plus touchés par la loi, a eu lieu samedi après-midi dans le centre d\'Athènes, devant le Parlement où le débat sur le budget 2013 se poursuivait. La Grèce s\'est engagée à poursuivre les réformes structurelles dans le secteur public, fusionner ses organismes publics (universités, hôpitaux, fonds de sécurité sociale, etc), réduire les dépenses des collectivités locales et limiter les dépenses pharmaceutiques, selon la loi votée mercredi.\"Non aux licenciements, non à la dissolution des collectivités locales, les mesures ne seront pas appliquées\" ou encore  \"non aux coupes salariales, non au chômage partiel\", pouvait-on lire samedi sur des banderoles de manifestants, tandis que d\'autres réclamaient \"le départ du gouvernement et de la troïka\".
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