Siemens France attend toujours un patron

Depuis le 1er octobre, les 8.000 salariés de Siemens France, l'une des plus importantes filiales européennes du géant allemand, n'ont plus de patron. Désormais directeur général du groupe de presse Amaury, Philippe Carli, qui dirigeait les activités françaises de Siemens depuis 2002, avait officialisé son départ le 6 septembre. Depuis, c'est le silence radio chez Siemens. « Le processus de recrutement est en cours », se contente-t-on d'indiquer, sans préciser de calendrier, ni même de profil visé. Candidatures internes ou externes, de nationalité française ou allemande, officiellement, toutes les possibilités sont ouvertes.Sauf que ce recrutement est sensible, voire délicat, pour le groupe de Munich. « Il est crucial pour Siemens de ne pas perdre le bénéfice acquis par Philippe Carli, qui a transformé ce poste », note un observateur. L'ancien responsable, qui avait fait toute sa carrière dans le groupe, a réussi à ouvrir à Siemens, pourtant présent en France depuis cent soixante ans, les marchés français les plus fermés (chemin de fer, production électrique) et à rabibocher le groupe avec Areva... un temps seulement, puisque Siemens a fini par divorcer avec fracas en janvier 2009.Le patron France doit en outre se révéler un superdirecteur commercial. L'Hexagone, qui accueille sept usines du groupe, a généré 2,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier (dont près de 1 milliard à l'export). « Siemens prend son temps pour un recrutement aussi important », affirme l'entourage du géant allemand en soulignant que cela n'a pas empêché le Cityval de Siemens d'être choisi la semaine dernière pour équiper la deuxième ligne du métro de Rennes.
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