Mondialisation oblige, les grandes entreprises françaises se reposent plus que jamais sur la dynamique des pays émergents pour doper leurs ventes. Et cela alors que les perspectives de croissance molle dans les économies matures, tant aux États-Unis qu'en Europe, le permettent de moins en moins. Selon les équipes de Société Généralecute; Générale, les sociétés européennes ont réalisé près du quart de leurs facturations dans les zones du globe les plus prolifiques.Ce chiffre atteindrait jusqu'à 60 % dans le secteur des produits de base, 56 % dans le domaine de l'énergie ou encore 41 % dans l'industrie des services informatiques et de conseil en technologies. Et pour cause : les entreprises y enregistrent, dans la majorité des cas, des taux de progression à deux chiffres. Ainsi, Air Liquide a vu ses facturations croître de 29 % à périmètre constant, au cours des neuf premiers mois de l'année. De son côté, Capgemini y a affiché une croissance organique de 13,7 % de son chiffre d'affaires au troisième trimestre.Primes boursières élevéesDans le secteur de l'agroalimentaire, les revenus de Danone se sont améliorés de 12,3 % à structure constante en Asie de juillet à septembre. Autre exemple : le bond de 21,7 %, à périmètre comparable, des ventes trimestrielles d'Essilor en Amérique latine. Et la liste est encore longue. D'après Abderrahman Bennis, gérant chez Acofi Gestion, le degré d'exposition des entreprises du CAC 40 aux pays émergents atteint 28 % en termes de chiffre d'affaires et 30 % en termes de résultat d'exploitation. Au-delà d'une logique purement industrielle, cette stratégie de développement dans les pays émergents répond également, pour les poids lourds de la Bourse de Paris, à une volonté d'ordre actionnarial : d'après Société Généralecute; Générale, les entreprises les plus ancrées dans les pays émergents se négocient avec des primes boursières pouvant aller jusqu'à 60 % par rapport à la moyenne du marché. F. M.

latribune.fr

11 Nov 2010, 23:19

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