Naxagoras Technology confirme un fort potentiel d'innovations

Quatre ans après sa création, Naxagoras Technology arrive à un moment charnière. Même si la jeune pousse devrait doubler son chiffre d'affaires en 2010, celui-ci reste modeste, 100.000 euros prévus selon les estimations à fin octobre. En revanche, en 2011, il devrait bondir. Après l'embauche cette année d'un docteur en physico-chimie, spécialisé dans les polymères, l'entreprise (qui a le statut de jeune entreprise innovante, JEI) va recruter deux nouveaux salariés en 2011, pour augmenter sa capacité de production. Mais, surtout, afin d'appuyer cette nouvelle ambition, l'année prochaine sera marquée par une première levée de fonds importante, estimée à environ 1 million d'euros, pour laquelle la JEI recherche des partenaires, a priori plutôt industriels, prêts à entrer dans son capital.Adossée au laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne (LICB), Naxagoras Technology est liée à l'université bouguignonne par un contrat de valorisation qui lui permet de jouir d'une licence exclusive d'exploitation d'un brevet, mis au point par les deux associés : Christophe Lohr, le dirigeant, et Didier Stuerga, directeur de l'équipe GERM (Groupe d'études et de recherches en micro-ondes). Propriétés multiplesAvec une innovation de rupture, Naxagoras peut produire, à la demande et à grande échelle, des nanomatériaux grâce à un réacteur micro-ondes. La seconde étape innovante, en cours de développement, va permettre de mettre en forme ces bases actives nanométriques sous forme, par exemple, de masterbatches. Ou, pour être plus clair, des granulés qui constitueraient un produit clés en main pour les entreprises de la plasturgie (le marché numéro un aujourd'hui pour Naxagoras). Leurs propriétés peuvent être multiples, voire combinées, pour par exemple améliorer la tenue mécanique des objets en plastique biocompostables, des pots de fleur qui ne se salissent pas, des joints en silicone fongicides, des films alimentaires qui permettent un conditionnement plus long des légumes, etc.Si les champs d'application des nanomatériaux sont infinis, Naxagoras concentre pour l'instant ses efforts, outre les plastiques, sur les peintures qui, par l'ajout de nanoparticules choisies, peuvent devenir anti-tags ou/et sans odeur. « L'odeur n'est ni remplacée ni masquée : ce sont bien les particules responsables de la mauvaise odeur qui sont détruites », souligne Christophe Lohr.
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