Un nouveau choc pétrolier se profile

Si rien n'est fait, le monde se dirige vers un nouveau choc pétrolier, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). La crise économique internationale a, en effet, provoqué une baisse de 19 % des investissements dans l'exploration pétrolière, qui risque de rendre la production d'hydrocarbures insuffisante pour répondre à la croissance de la demande à l'avenir.« Cela pourrait mener à un nouveau pic des prix du pétrole dans quelques années, au moment où la demande sera en pleine reprise, et se traduire par un nouveau frein à la croissance économique », note l'AIE. Depuis octobre 2008, environ 20 grands projets de production de pétrole ou de gaz ont été annulés, et 29 autres ont été repoussés d'au moins dix-huit mois. L'explication vient bien sûr de la baisse des prix de l'or noir, qui rend les investissements moins rentables, mais aussi une plus grande difficulté à obtenir des crédits. « C'est très inquiétant, alors que le monde a besoin de l'équivalent de quatre nouvelles Arabie Saoudite pour faire face à la demande d'ici à 2030 », estime Fatih Birol, économiste en chef de l'AIE.Les entreprises pétrolières travaillant dans les sables bitumeux du Canada ont été particulièrement touchées. Si les réserves pétrolières qui s'y trouvent sont énormes ? les secondes au monde derrière l'Arabie Saoudite ? leur exploitation est difficile et coûteuse. Ce mélange visqueux de sable, glaise, eau et bitume ? une forme très épaisse de pétrole? devient rentable avec un baril autour de 75 à 80 dollars.émissions de CO2 Les investissements dans cette région sont d'autant plus incertains qu'ils sont très controversés d'un point de vue environnemental. D'une part, ils se produisent dans des emplacements sauvages, jusqu'à présent bien préservés. D'autre part, leur exploitation nécessite de vastes quantités d'eau et provoque des émissions de CO2 environ 20 % supérieures à celles d'un puits de pétrole normal. Enfin, la plupart des entreprises qui travaillent à ces forages spécialisés sont de petite taille ? par rapport aux géants pétroliers tels que Total et BP ? et ont plus de mal à avoir accès à des crédits. Éric Albert, à Londres la baisse des prix de l'or noir provoque une plus grande difficulté à obtenir des crédits.
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