Crédit immobilier de France : les actionnaires montent au créneau

Les échanges de bons procédés se succèdent à un rythme effréné dans le dossier Crédit immobilier de France. Après les deux communiqués de la Banque Postale précisant dans quel cadre elle compte reprendre les activités de financement des ménages modestes dans le cadre d’un projet d’accession à la propriété, l’intervention personnelle de Michel Bouvard la semaine passée pour dire haut et fort qu’il militait plus que jamais pour la création d’un nouvel établissement bancaire détenu par la Banque Postale, c’est au tour des Sacicap, les actionnaires du Crédit immobilier de France, de monter au créneau pour pousser le projet de création d’une nouvelle structure. « Les 56 Sacicap, actionnaires uniques du Crédit Immobilier de France, ont pris acte de la position exprimée par la Banque Postale refusant de participer au projet de création d’une nouvelle entité dédiée à l’accession sociale à la propriété. Elles rappellent que le CIF est une entreprise rentable, fortement dotée en fonds propres et dont la difficulté actuelle résulte d’une appréciation négative de son modèle économique, l’empêchant aujourd’hui d’avoir accès à ses sources de refinancement (….) Les Sacicap affirment leur attachement au financement de l’accession sociale à la propriété dont elles sont spécialistes depuis plus d’un siècle et ce, grâce à l’expertise des 2500 salariés du CIF. Elles sont totalement ouvertes à une évolution significative de la gouvernance, permettant l’entrée d’un actionnaire de référence dans des conditions particulièrement favorables pour celui-ci. Elles sont également disposées à accroître leur rôle d’opérateur global au service des politiques publiques du logement », stipule ainsi le communiqué qu’elles viennent de publier.Partie de bras de ferUne partie de bras de fer est en train de s’opérer entre la présidence de l’Elysée, la Banque Postale et le nouveau patron du Crédit immobilier de France, Michel Bouvard. La Banque Postale devra-t-elle s’exécuter malgré les très fortes réticences de son président Philippe Wahl ? Ce dernier va-t-il réussir à imposer son point de vue alors qu’il avait déjà refusé de reprendre l’établissement dans son intégralité en septembre dernier ? L’enjeu est essentiellement social, puisque la Banque Postale propose de ne reprendre que 300 personnes sur un total de 2.500. 
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