La « business intelligence » au service de la police

formatiqueTrouver rapidement une information fiable sur Internet est un impératif pour les entreprises. Selon une étude du cabinet Accenture de 2008, 47 % des cadres n'ont pas confiance dans l'information qu'ils manipulent. 42 % sont convaincus d'utiliser des informations erronées. Une activité chronophage puisqu'une personne consacre en moyenne deux heures par jour à la recherche d'informations qui sont réparties entre différentes applications, bases de données, documents, e-mails et sites Web.La société américaine Information Builders (300 millions de dollars de chiffre d'affaires) a déployé ses logiciels de « business intelligence » dans de nombreuses entreprises. Elle a développé Webfocus, une interface simple et intuitive qui permet d'indexer et de rechercher des données quels que soient leur source ou leur emplacement. « Avec cet outil, nous nous adressons aussi à des services publics qui agissent dans l'urgence comme les garde-côtes, les pompiers ou les services de police. La rapidité de la recherche permet de prendre de meilleures décisions », explique Jean-Pascal Ancelin, directeur commercial d'Information Builders.L'entreprise a développé une interface qui intègre des données de sources multiples (rapports d'intervention, appels d'urgence, historique des délits, etc.). Invités lors d'une conférence de l'Atelier BNP-Paribas sur le thème de la recherche d'informations, deux représentants de la police d'Erlanger, une petite ville de 17.000 habitants dans le Kentucky, ont témoigné de la mise en place de ce logiciel.rapports automatisés« Alors qu'avant les services de police des dix villes du comté (160.000 habitants) communiquaient peu, l'adoption de ce système a bouleversé notre façon de travailler », explique le capitaine Robert Arens. Chacun des 29 inspecteurs et des 4 détectives dispose d'ordinateurs embarqués dans les voitures de patrouille et de PDA connecté aux systèmes d'informations des dix services de police. Les hommes sur le terrain peuvent consulter en temps réel les appels d'urgence (le fameux 911) arrivant au commissariat. Ils peuvent cartographier toutes les données qu'ils reçoivent. « Un de nos policiers a été intrigué par un véhicule abîmé lors d'un contrôle. En quelques clics sur son PC portable, il a pu établir que ce conducteur pouvait être impliqué dans un accident de la circulation avec délit de fuite dans un autre secteur du comt頻, explique l'officier Steve Castor.Cette application fournit aussi des rapports automatisés qui permettent aux policiers de consacrer moins de temps aux tâches administratives. Un tableau de bord synthétique est édité toutes les 24 heures à partir des rapports informatiques rédigés après les interventions. Le capitaine peut analyser les types de délits et d'infractions commis, le temps d'intervention de la police et vérifier si les procédures sont bien respectées. Au total, un gain de temps et d'efficacité qui a séduit d'autres municipalités. Jean-Pascal Ancelin, d'Information Builders, cite l'exemple de la ville de Richmond qui s'est équipée de la solution : elle est passée du 5e rang des villes les plus dangereuses des États-Unis au 25e rang. Laurent Pericone« ce système a bouleversé notre façon de travailler. »
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