Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning...

Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning Business » tous les matins de 5 h 30 à 9 heures sur BFM, nous propose son bloc-notes de la semaine. SHREKÉtonnante, cette semaine pendant laquelle on a vu soudain surgir un monstre marin qui rôdait dans les profondeurs : la dette des grands États. En surface, pourtant, rien ou presque ne bouge. Vous avez vu les grands indices boursiers tenir le choc. Sans doute parce que beaucoup d'opérateurs avaient déjà choisi de ne pas se risquer sur un éventuel rallye de fin d'année, préférant prendre les profits dès le début décembre. Pourtant, en discutant discrètement avec eux, on sent tout à coup le souffle du précipice. Un banquier me résumera ça parfaitement : « Évidemment que la faillite d'un État de la zone euro est invraisemblable? comme l'était la faillite de Lehman Brothers. » SORTEZ COUVERTSSur la chaîne financière américaine CNBC, un panneau de chantier s'installe en bas à droite de l'écran, dès qu'ils parlent de la situation économique intérieure : « road recovery », vous savez, le vrai panneau, jaune avec la bande noire. Ils affichent même une limitation de vitesse maximum : 16 km/h (10 miles pour être précis). Le message est clair, non ? COURANT CONTINUCopenhague. Comment vous décrire le contraste ? J'avais envie d'écrire qu'aucun des chefs d'entreprise qui sont venus s'exprimer cette semaine n'émet le moindre doute sur la réalité du réchauffement climatique. Mais ça va bien au-delà. La vérité, c'est que ça n'est tout simplement pas leur problème. La vérité, c'est que le green business est parti et que rien ne l'arrêtera, en tout cas pas cette histoire de mails piratés. « Les tensions sur l'énergie n'ont rien à voir avec le réchauffement climatique, me dit Jean-Pascal Tricoire, le patron de Schneider Electric. Pour être clair, nous sommes 6 milliards aujourd'hui, à peine 2 milliards d'entre nous ont un accès décent et fiable à l'énergie, c'est intenable à long terme, un point c'est tout. » C'est l'ancien patron de Nexans, Gérard Hauser, qui dit que le premier besoin des hommes, après un bol de soupe, c'est un fil de cuivre avec une ampoule au bout. La demande mondiale est là, seules de nouvelles solutions pourront la satisfaire. Il fallait surtout voir les yeux ronds comme des billes des gamins de 20 ans qui venaient raconter leur start-up : « Qu'est-ce que vous voulez que je fasse de cette histoire de ?climategate?, me dit un ingénieur de 20 ans, qui invente des solutions d'économie pour les ordinateurs. Si la demande explose, ça n'est pas pour sauver la planète, mais parce que c'est une source d'économie, les pay-backs sont immédiats. » Je suis souvent frappé par le gouffre entre le débat public et la réalité du business, cette semaine il était béant. PIQÛRE DE RAPPELLa méditation du week-end, Alain Mérieux nous l'offre, qui décide de regrouper ses multiples participations sous l'ombrelle historique d'Institut Mérieux, de plonger à nouveau dans les racines de la recherche biologique en France : « La tradition n'est pas l'ennemi, mais le support de l'audace. » nle bloc-notes de stéphane soumie
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