Tapie tire à boulets rouges sur Montebourg

Bernard Tapie n’a pas sa langue sa poche. A presque 70 ans, il est toujours un grand amateur des formules chocs et piques acérées. Cette fois, c’est Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, qui figure dans sa ligne de mire. Alors qu\" l\'homme d\'affaires a jeté l’éponge ce week-end à mettre la main sur une partie du Groupe Hersant Média (La Provence, Nice Matin...), il a dénoncé dans Le Parisien une ingérence de l’Etat dans ce dossier. \"Une vision nord-coréenne de l’économie\"Dans un premier temps, Bernard Tapie s’explique : \"L’affaire n’a pu aboutir car deux banques (sur 17) n’ont finalement pas répondu à l’appel. Natixis. Et BNP Paribas, dont l’attitude est incompréhensible: en décidant de soutenir l’offre de dernière minute de Rossel, la BNP a fait le choix, pour se rembourser 18 millions d’euros, de prêter 50 millions à ce groupe belge déjà bien endetté!\", détaille-t-il au Parisien.Avant d’évoquer une influence de l’Etat: \"Le jour où Rossel a fait sa proposition, son DG a dit au téléphone au DG d’Hersant, avec le haut-parleur enclenché devant moi et une dizaine d’avocats et de banquiers: ‘Je n’étais pas intéressé, le cabinet de Montebourg m’a harcelé pour me convaincre. Quand je leur ai dit que je n’avais pas d’argent, ils m’ont dit que la BNP paierait 100%.’\" Puis embraye: \"Quand une entreprise sollicite l’Etat, il est normal que le gouvernement s’en mêle. Mais en l’occurrence, GHM ne doit pas d’argent à l’Etat. Il est donc incompréhensible qu’un ministre fasse du forcing. Montebourg veut choisir les entreprises, les plans d’action, c’est une vision nord-coréenne de l’économie.\" Le ministre du Redressement productif appréciera la comparaison.
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