Les concurrents ne se bousculent pas encore au portillon

Les observateurs assuraient il y a quelques mois que des trains de Trenitalia circuleraient dès ce dimanche sur le réseau français. Il n'en sera rien. L'opérateur italien ne devrait finalement arriver qu'en juin 2010 : il a réservé des sillons sur les axes Paris-Turin et Paris-Gênes et prévoit de s'arrêter dans plusieurs gares hexagonales : Chambéry, Nice, Marseille, Aix-TGV, Avignon. On parlait aussi beaucoup en début d'année d'un projet de TGV aux couleurs d'Air France développé en partenariat avec Veolia Transports. Mais cette belle idée a été mise en sommeil. Davantage, visiblement, pour des raisons inhérentes au contexte économique et social d'Air France que pour des problèmes liés au ferroviaire. Les deux groupes, d'ailleurs, continuent séparément de nourrir des ambitions sur le marché français, à plus ou moins long terme.trois voies possiblesSont évoqués aussi parfois les noms de Deutsche Bahn ou du britannique Virgin, comme potentiels nouveaux entrants sur le marché français. Difficile cependant aujourd'hui de savoir sur quel créneau se positionneront ces compagnies : « Une façon d'imaginer ce qui peut se passer est de regarder le secteur de l'aérien », indique Sylvain Duranton, directeur associé au Boston Consulting Group, en charge du secteur ferroviaire en Europe. Trois chemins sont possibles : soit faire du low-cost, avec un modèle orienté sur les volumes, un peu à l'image de ce que fait la SNCF avec son système iDTGV accessible uniquement sur Internet ; soit développer une offre très haut de gamme, avec beaucoup plus de services, ce qui serait envisageable mais sur une partie très restreinte de la clientèle ; soit, enfin, proposer un modèle identique à celui de la SNCF, avec un risque de surcapacité possible.Dans l'immédiat, la SNCF restera donc seule. Ses concurrents n'en commencent pas moins à s'organiser. Ils ont créé une association, l'Afra (pour Association française du rail), présidée par Alain Thauvette, directeur général de l'opérateur de fret Euro Cargo Rail (filiale de Deutsche Bahn), qui plaide pour une ouverture plus large et plus rapide des lignes à la concurrence. I. S.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.