Les banquiers en colère contre la taxe sur les bonus

Après la Grande-Bretagne, La France va elle aussi instaurer une taxe sur les bonus supérieurs à 27.000 euros, payée par les banques et non par leurs salariés. L'objectif est de les pousser à baisser le montants des primes, alors qu'elles ont bénéficié des aides publiques en 2009. Cette mesure sera inscrite dans un projet de loi de finances rectificative début 2010. L'Allemagne soutient ce projet et pourrait se rallier à l'axe Londres-Paris. Par ailleurs, les vingt-sept pays de l'Union européenne ont appelé vendredi le Fonds monétaire international à étudier la mise en ?uvre d'une taxe sur les transactions financières.Les premières réunions entre banques et pouvoirs publics devraient commencer la semaine prochaine. La France souhaite aboutir à une mesure semblable à celle des Britanniques. Une taxe de 50 % sur les bonus versés en 2010 au titre 2009 devrait voir le jour en début d'année. En revanche, la partie différée après 2010 ne sera pas concernée. Conformément aux règles du G20, la partie différée représentera au moins la moitié des bonus. Depuis jeudi soir et l'annonce de cette taxe, les dirigeants des banques françaises sont consternés. « Une nouvelle fois, nous sommes une cible politique alors que nous ne sommes pas les seuls à être responsables de cette crise » déplore l'un d'eux. Les banques françaises devront déjà assumer le coût de leur régulation. Pour le moment, tous sont dans l'attente des décrets d'application qui ne tomberont pas avant plusieurs semaines. Mais d'ores et déjà une chose semble actée. « Ce ne seront évidemment pas les banques qui paieront le surcoût de cette taxe. Nous serons obligés de baisser les bonus » explique un autre dirigeant français. « Il est aujourd'hui impossible de demander aux actionnaires d'assumer une partie de cette taxe, alors qu'ils estiment déjà que les traders sont trop payés » ajoute-t-il. Déjà, certains banquiers envisagent de devoir compenser cet taxe. « Si cela continue, nous serons obligés d'augmenter les salaires fixes, ce qui est contraire à nos métiers » fulmine un autre dirigeant. Jeudi soir, le directeur général du Crédit Agricolegricole, Georges Pauget, est monté au créneau. « On a défini de nouvelles règles, et donc on ne peut pas, dix mois plus tard, les remettre en cause puisque nous avons passé un contrat moral avec ces salariés. » Le bras de fer s'annonce viril entre les banques et les pouvoirs publics. nles dirigeants des banques françaises sont consternés.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.