Les finances publiques font douter les marchés

Il semble bien que le cycle de deux semaines de hausse suivi de deux semaines de baisse, qui rythmait le marché parisien depuis le début septembre soit désormais enrayé. En dépit d'une séance dans le vert vendredi (le CAC 40 s'est adjugé 0,14 % à 3.803,71 points), celui-ci affiche un bilan hebdomadaire en recul de 1,12 % après une hausse de 3,36 % la semaine précédente. Cette rupture de rythme constitue-t-elle un signe négatif pour les trois dernières semaines de l'année ?La question reste entière. Désormais en manque de catalyseurs haussiers sur le front des entreprises, les marchés réagissent à très court terme à des éléments tangibles, comme les indicateurs économiques. Si les chiffres de l'emploi américain il y a une semaine avaient donné un coup de fouet, le phénomène a fait long feu. D'autant que les statistiques qui ont suivi, notamment la baisse inattendue de 1,7 % de la production industrielle en Allemagne en octobre, n'étaient pas des plus encourageantes.dette publique Mais, au-delà, c'est surtout la solvabilité des États qui accapare actuellement l'attention des investisseurs. La crainte d'un phénomène de contagion après Dubaï a relevé d'un cran les inquiétudes entourant la santé financière de certains États. À commencer par la Grèce. Si, pour l'heure, seul ce pays a vu sa note dégradée (par Fitch), d'autres sont désormais dans la ligne de mire des agences de notation, comme l'Espagne et le Portugal. Et certains évoquent désormais le cas d'autres pays comme l'Irlande ou encore ? hors zone euro ? la Grande-Bretagne, les pays Baltes et certains états américains. Certes, la dette publique et la solvabilité des états sont loin des problématiques traditionnelles qui agitent le marché. Mais alors que les investisseurs ont longtemps tardé à se mettre d'accord sur un scénario de reprise, cette incertitude rebat un peu les cartes.Quoique? Sur le front des entreprises, un consensus semble désormais se dégager sur la physionomie des marchés en 2010. Ne pouvant pas tomber plus bas que terre, les bénéfices des entreprises devraient rebondir d'au moins 25 % l'an prochain (lire ci-dessous). En outre, « les PER normalisés sont revenus à leur moyenne de long terme », souligne dans sa dernière note Jean-Marie Mercadal, directeur général adjoint en charge des gestions chez OFI AM. Celui-ci estime dans ce contexte qu'il faut « s'attendre pour l'ensemble de l'année 2009 à des progressions plus modérées, mais le mouvement de hausse va probablement se poursuivre l'an prochain ». Dans ce contexte, d'importantes rotations sectorielles devraient avoir lieu en faveur des défensives restées en marge du rebond telles que les télécoms, la santé ou l'énergie, précisaient récemment les experts d'ING. Enfin pour ceux de Dexia et d'OFI, la thématique des fusions-acquisitions devrait aussi fortement animer les marchés ces prochains mois. ndans le vert vendredi le CAC 40 s'est adjugé à 0,14 % à 3.803,71 points.
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