L'audience de TF1 en (bonne ? ) voie de stabilisation

Cocorico chez TF1. Après une lente et inexorable descente, l’audience de la première chaîne française commence enfin à se stabiliser. Mieux, en novembre, elle atteint 23,3% du marché, soit une hausse de 0,3 point sur un an, enregistrant sa première croissance annuelle depuis 2007. Reste à confirmer.  « Dans un univers fragmenté, nous sommes contents de renouer avec une hausse. Cela signifie que la stratégie que l’on met en place depuis un an fonctionne », se félicite pour le moment Elisabeth Durand, la directrice de l’antenne de TF1.Les séries américaines restent des locomotivesParmi les meilleurs scores, la série Mentalist fait toujours la course en tête, en culminant jusqu’à 9,3 millions de téléspectateurs. « Nous avons fait le pari que c’était une série destinée aux familles. Nous l’avons donc déplacée de mercredi à mardi pour permettre aux enfants de la regarder », se félicite la directrice de l’antenne. Autre succès, Esprits Criminels, dont l’audience est montée jusqu’à 7 millions de téléspectateurs. La Une a également profité de Koh Lanta, son jeu d’aventure à succès devant lequel se sont précipité plus de 7 millions de téléspectateurs.Regain pour le 20 heures Mais pour la chaîne, qui semblait avoir perdu son identité l’an passé (rappelons l’échec cuisant de la très controversée et éphémère émission de téléréalité, Carré Viiip), les véritables motifs de satisfaction sont ailleurs. Le journal de TF1, en perte de vitesse sur la dernière saison et qui a fait peau neuve en juin avec l’arrivée de Gilles Bouleau en remplacement de la démissionnaire Laurence Ferrari, a recommencé à creuser l’écart avec celui de France 2. « Nous avons regagné 100.000 téléspectateurs en un an », précise Elisabeth Durand. Outre le changement de ligne éditoriale, ce succès s’explique aussi par la programmation avant 20 heures (« l’access prime time » dans le jargon télé), qui joue le rôle de tremplin. La mini série, Nos chers voisins, programmée depuis juin dernier à 19h50 attire 5,7 millions de personnes.Des émissions qui datent de la privatisationPreuve en est que la télévision a du mal à se renouveler, la Une programme aussi en « access prime time», une case stratégique pour les annonceurs, deux jeux quasiment aussi vieux que la privatisation de la chaîne : Le Juste prix (diffusé pour la première fois en 1987 !) et Une famille en or (qui passait sur la Cinq en 1986 et que TF1 a mis à l’antenne en 1990 !). « Ces deux émissions ont été remises au goût du jour et n’ont plus rien à avoir avec ce qu’elles étaient avant. Mais il est vrai que nous avons une grande difficulté à trouver de nouveaux formats, car nous avons un niveau d’exigence très élevé pour cette case où sont présents 4,5 millions de téléspectateurs.Des risques récompensésTF1 profite aussi d’une certaine prise de risques en matière de fiction (avec la diffusion de Merlin, avec Gérard Jugnot, ou de la série française No Limit créée par Luc Besson). Reste à savoir si TF1 réussira à maintenir ce niveau sur le long terme. Une deuxième saison de The Voice doit arriver à l’antenne. Ce télé-crochet arrive à battre des séries américaines comme Dr House. A quel prix ? L’investissement dans ce divertissement est sensiblement plus élevé que celui fait dans une série. Enfin, TF1, qui subit à la fois la baisse du marché publicitaire de la télévision et de la fragmentation de plus en plus grande des audiences, a entamé un nouveau plan d’économies, qui doit porter sur une réduction de 85 millions d’euros des coûts d’ici 2014. 
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