Bientôt la fin des décharges sauvages de pneus usagés ?

Des sols de gymnases, d\'aires de jeux, de terrains de foot ou de manèges équestres, des murs de soutènement ou des pare-avalanches, des revêtements routiers, des bassins de rétention...ce sont là quelques-unes des nouvelles vies que peuvent connaître les pneumatiques usagés. Les moins abîmés peuvent même être rechapés et réutilisés, et d\'autres au contraire brûlés à des fins industrielles (dans des cimenteries, par exemple) pour leur pouvoir calorifique. C\'est d\'ailleurs leur principal débouché actuellement (45,06 %des pneus collectés en 2011).Le problème des sites orphelinsMais pour cela, encore faut-il qu\'ils soient récupérés et recyclés. Dans le cas contraire, ces objets composés de caoutchouc, aciers et textiles divers et abandonnés en rase campagne, constituent une pollution visuelle et environnementale, présentent des risques d\'incendies importants et toxiques, offrent des nids à reptiles ou insectes... Or, si le principe  de la REP (responsabilité élargie du producteur) contraint fabricants et importateurs à prendre en charge ces opérations, nul n\'est tenu par la loi de se (pré)occuper des sites dits « orphelins », ces amas de centaines de pneus qui n\'appartiennent à personne. On en comptait plus de soixante en 2008 lorsque, dans la foulée du Grenelle de l\'environnement, sous l\'égide du ministère de l\'écologie, les professionnels du pneumatiques se sont regroupés et rapprochés de l\'organisme de recyclage Aliapur et de l\'ONG environnementale Robin des Bois pour créer en 2008 l\'association Recyvalor.La moitié du chemin parcouruAvec un objectif en ligne de mire : enlever et valoriser les pneus recensés sur 61 sites, soit un maximum de 80.000 tonnes, et ce sur une période de 6 à 8 ans. A mi-parcours, Recyvalor annonce avoir traité plus de 4,1 millions de pneus, soit 31.000 tonnes, et ainsi traité 43 sites, pour un coût total de 4,7 millions d\'euros. L\'association regrette néanmoins le manque d\'implication de certaines collectivités.Il reste encore 14 sites à traiter, qui pèsent également 31.000 tonnes car ils s\'agit de sites plus importants, comme à Souillac, dans le Lot. Quatre sont au programme de l\'année 2013. L\'ordre de traitement en est déterminé selon des critères concernant l\'importance du risque sanitaire et environnemental, la facilité de traitement des sites, l\'existence de débouchés locaux et les volumes concernés. 
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