Air France-KLM : le plan de transformation était donc insuffisant

L’annonce lundi par Air France-KLM d’une coupe de 500 millions d’euros dans les investissements prévus en 2013 et 2014 sans changer ses objectifs de réduction de deux milliards de sa dette nette d’ici à fin 2014 (à 4,5 milliards d’euros), traduit l’existence de vents contraires plus importants qu’attendus au moment de l’élaboration du Plan Transform, annoncé en janvier 2012. « Il était mal calibré. Les hypothèses de départ n’étaient pas les bonnes, en particulier dans l’activité cargo, qui souffre beaucoup plus que prévu et sur la partie carburant dont le prix est plus élevé qu’attendu », explique un analyste. Selon lui, Air France-KLM devrait réduire les capacités cargo de KLM et de Martinair, et se focaliser sur le remplissage des soutes des avions de transport de passagers de KLM.Les analystes sceptiquesPour autant, les analystes sont sceptiques sur la réduction de la dette. Alors qu’Air France-KLM table donc toujours sur 4,5 milliards d’ici à 2015 (-2 milliards par rapport à fin 2011), le consensus des analystes reste ce mardi sur un niveau élevé : 6 milliards d’euros. «Personne ne croît ni aux objectifs de réduction de la dette ni à l’objectif de marge », explique l’un d’eux. Air France-KLM vise marge opérationnelle ajustée en 2015 \"comparable à celle de ses concurrents\" l\'allemand Lufthansa et IAG (British Airways-Iberia), et comprise entre 6% et 8% du chiffre d\'affaires.«Il est à craindre que la génération de cash soit absorbée par l’investissement des sièges en classe affaires et par le financement du plan de départs volontaires d’Air France », poursuit le même analyste. Aujourd’hui 740 départs auraient été acceptés. La direction est confiante pour atteindre les 2.767 visés. 
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