Anne-Marie Idrac tente de pousser les PME à l'export

Commerce extérieurC'est à Lille que la secrétaire d'État chargée du commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a clôturé ce vendredi la tournée des « opens de l'équipe de France de l'export » entamée à Lyon le 18 novembre, par une équipe notamment composée d'Ubifrance, du réseau des chambres de commerce et d'industrie en France et à l'étranger.L'objet de ce tour de France était simple : présenter en région les nouveaux dispositifs d'aide à l'export. La banque publique Oséo et l'assureur crédit Coface ont, par exemple, profité de ce déplacement dans le Nord pour signer une convention nationale pour développer la diffusion du prêt pour l'export, de l'assurance prospection, du Fasep qui apporte une garantie sur le risque économique d'échec d' implantater une filiale à l'étranger, ainsi que l'accompagnement des entreprises innovantes.Cette tournée dans l'Hexagone s'avérait indispensable. À plus d'un titre. Selon une étude réalisée par OpinionWay pour le compte de Bercy, amener les PME actuellement non exportatrices à se développer à l'international reste en effet un défi majeur et difficile : seuls 7 % d'entre elles souhaitent se développer à l'international pour faire face à la crise actuelle.informer, expliquerOutre ce travail d'évangélisation auprès de chefs d'entreprise qui, en grande majorité, ne font pas de l'export leur priorité, ces manifestations avaient aussi pour objectif de présenter encore et encore les aides déjà existantes à leur disposition. Car celles-ci sont très peu connues. En effet, seuls 31 % des PME exportatrices y ont eu recours, dont 18 % à plusieurs d'entre elles. Ce qui signifie donc que 69 % admettent n'avoir jamais utilisé l'une d'entre elles. Pourtant ces aides, cet accompagnement pourraient leur permettre de résoudre certaines difficultés parmi lesquelles, toujours selon cette étude, l'incapacité des entreprises à mobiliser des ressources humaines pour développer l'export. Cet obstacle est cité par 34 % des entreprises de moins de 20 salariés et par 26 % de celles qui ont 20 salariés et plus. Le niveau des coûts de prospection, davantage cité par les entreprises déjà bien avancées dans leur démarche de développement international, constitue la seconde difficulté majeure citée par les entrepreneurs.Dans ce contexte, si elle veut atteindre son objectif de faire progresser de 95.000 à 110.000 le nombre d'entreprises exportatrices d'ici à 2012, Anne-Marie Idrac devra se résoudre à enchaîner les tours de France.
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