Les actions demeurent bon marché, malgré leur vif rebond en 2009

Incroyable mais vrai : les marchés actions présentent toujours des valorisations attrayantes, malgré leur spectaculaire rebond de 50 % à 60 %, opéré entre le 9 mars et le 31 décembre 2009. D'ING IM à Lazard Frères Gestion, en passant par Global Equities, les sociétés de gestion sont unanimes sur l'attractivité des actions. « Si l'on considère le rapport cours sur bénéfices, sur la base des prévisions de résultats pour 2010, les valorisations sont inférieures à leur moyenne à long terme (c'est-à-dire depuis 1973), et ce dans toutes les régions », écrit ING IM dans sa dernière lettre de conjoncture mensuelle. Selon la société de gestion, les actions américaines se paient 15,3 fois les bénéfices attendus pour cette année, alors que leur valorisation moyenne à long terme s'élève à 16,2. De leur côté, les valeurs européennes affichent un multiple de 11,1, contre une valorisation moyenne à long terme de 13,6. Enfin, les marchés émergents se paient 10,7 fois les bénéfices 2010, au lieu d'une valorisation moyenne à long terme de 13,5.À ceux qui douteraient de la pertinence des PER («?price earning ratio?», ou rapport cours sur bénéfice), compte tenu de l'incertitude sur les résultats 2010, Lazard Frères Gestion propose un autre indicateur de valorisation des marchés : la capitalisation boursière ramenée au produit intérieur brut (PIB). Appliqué au cas des États-Unis, cet indicateur montre que l'indice S&P 500 s'est payé en moyenne 0,5 fois le PIB américain, au cours des cent dernières années. Or, ce multiple ressort actuellement à 0,3, ce qui signifie que « la valorisation des actions reste très basse », insiste Lazard Frères Gestion. Global Equities abonde dans ce sens : « Même à près de 4.000 points, le CAC 40 ne fait que retrouver son niveau de 1998. L'ensemble des grands indices boursiers sont loin d'être surévalués, et disposent d'un potentiel de progression de 15 % au moins, pour 2010. »Fait nouveau cette année, les valorisations des actions sont plus attrayantes que celles des obligations d'entreprise, classe d'actifs très prisée en 2009. « L'écart entre le rendement des actions et celui des obligations d'entreprise continuera à diminuer, en faveur des actions », assure ING IM. Si les actions offrent toujours des valorisations attractives, c'est parce que les investisseurs doutent encore du redressement des bénéfices des entreprises, qui devraient rebondir de 25 % en 2010 sur le S&P 500 et de 20 % sur le Dow Jones Stoxx 600 européen, d'après le consensus cité par la société de gestion OFI. C'est dire si le marché prêtera une oreille attentive aux prespectives des sociétés, lors du « bal » des résultats 2009. Christine Lejoux
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