Coups de pouce européens à l'environnement

Prouver l'intérêt de certains éléments paysagers pour le maintien de la biodiversité dans les vignobles, étendre à tous les bâtiments publics d'une ville la mesure et la gestion en temps réel de leur consommation d'énergie, démontrer la faisabilité industrielle d'un nouveau solvant « écolo » ou d'un béton « vert »... ce sont quelques uns des projets d'origine française qui viennent de décrocher des financements européens Life. Seul programme de l'Union européenne dédié aux projets environnementaux, Life a depuis sa création en 1992 subventionné 3.000 projets, dont 284 en France.Critère de sélectionLa phase actuelle Life + (2007-2013) est dotée d'un budget de 2,1 milliards d'euros, dont 1,7 milliard de subventions. À l'échelle européenne, 210 des 615 projets déposés à l'automne 2009 ont été retenus et, pour la France, 12 des 23 propositions soumises. Celles-ci émanent aussi bien d'ONG (Ligue de protection des oiseaux), de PME (Ucaplast, sous l'égide de l'union des syndicats des PME du caoutchouc et de la plasturgie) ou de grands groupes industriels (Lafarge, Rhodia, ou Schneider Electric via sa récente acquisition de Vizelia et de ses logiciels de gestion des consommations d'énergie).Ouvert aux organisations publiques et privées de toute taille, Life+ sélectionne ses projets sur la base d'un critère principal : l'amélioration attendue sur le plan environnemental et la facilité avec laquelle un projet peut être diffusé dans toute l'Union européenne. Après validation des aspects techniques et financiers, c'est en effet à l'aune de ce critère que 54 % des derniers projets ont été éliminés.À l'inverse, qui dit sélection, dit adéquation avec les priorités de la Commission européenne. « C'est une forme de reconnaissance des enjeux liés à notre projet », témoigne le directeur du projet Novecare de Rhodia, Jean-François Mousset, qui va pouvoir peaufiner un procédé de fabrication économe en énergie et en émissions de gaz à effet de serre pour la nouvelle gamme de solvants respectueux de la santé et de l'environnement. D'ailleurs, le choix d'un projet est souvent lié à une évolution de la réglementation européenne, récente ou à venir. Laquelle s'accompagne d'une opportunité de marché à moyen terme.Dans le cas du programme de management des avions en fin de vie développé par Airbus, PAMELA (voir « La Tribune » du 1er décembre 2008), c'est la faisabilité même du projet qui aurait incité la Commission à envisager une réglementation sur la fin de vie des avions.
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