Revigoré par Fiat, Chrysler est de retour

« Il est temps, Chrysler est de retour ». C'est en ces termes que le double patron de la marque Chrysler et de Lancia (label de luxe du groupe Fiat), Olivier François, a commencé son grand « show » à l'américaine pour présenter la nouvelle limousine 300. Cette grosse berline aux lignes élégantes, développée à partir d'une ex-plateforme Mercedes - fruit de feue la fusion Daimler Chrysler -, sera le premier vrai nouveau véhicule de l'alliance du constructeur d'Auburn Hills avec l'italien. Ce véhicule, qui « aura requis un investissement de 1 milliard de dollars », sera d'abord commercialisé aux États-Unis, puis à la fin de l'année en Europe sous le nom de... Lancia Thema. Olivier François, un Français transfuge de Citroën passé ensuite chez Lancia, vise annuellement « 80.000 exemplaires aux États-Unis environ et 5.000 à 10.000 en Europe ». Un modèle de haut de gamme qui sera le vaisseau amiral du consortium Fiat, actionnaire à hauteur de 25 % du groupe Chrysler.Histoire compliquéeLancia va aussi adopter le grand monospace Voyager de Chrysler avant l'été 2011, pour des volumes envisagés de « 10.000 unités annuelles ». La marque pourrait aussi « commercialiser début 2012 la Chrysler 200 en Europe, avec des moteurs diesel du groupe Fiat ». La 200 est une version largement restylée de l'ancienne Sebring, une familiale développée naguère avec le japonais Mitsubishi, dont Daimler-Chrysler était actionnaire. Chrysler a décidément une histoire compliquée ! Lancia pourrait « écouler 10.000 à 20.000 unités annuelles de la 200 en Europe ». Ce modèle prendrait le nom de Lancia Flavia d'après la rumeur, en référence à un célèbre modèle italien des années 1960. Avec ces produits américains, mais aussi la nouvelle mini Ypsilon, dont la fabrication débute actuellement en Pologne sur une base de Fiat 500, Lancia pourrait « friser les 180.000-200.000 unités annuelles en 2012 », soit 80 % de plus que son étiage traditionnel. De quoi approcher ou atteindre enfin le point mort.Chrysler, qui a investi au total 3 milliards de dollars dans ses nouveaux produits et ses usines grâce aux 12 milliards injectés par l'État fédéral américain et le gouvernement canadien pour le sortir de la faillite, se porte vraiment mieux. Ses ventes se sont accrues de 16,5 % aux États-Unis en 2010 à 1,08 million d'unités. Grâce surtout à la progression des 4x4 Jeep (+ 26 % à 291.000 véhicules). Pour la première fois, il reprend des parts de marché. Il a affiché un bénéfice opérationnel de 700 millions de dollars environ en 2010, avec pour la première fois depuis longtemps un résultat net positif ! A.-G. V., à Detroit
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