Visio-Technic enchaîne les projets grâce à Numéricoat®, procédé d'impression numérique applicable à tous les supports. Après la chaîne de Belledonne imprimée sur une clôture de verre de 21 mètres installée depuis cet été à Minatec à Grenoble et les gratte-ciel en trompe-l'oeil ornant la rue Hollywood à Disneyland Paris, cette société créée à Sassenage (Isère) en 2006 vient de décorer la Grande Salle de Montpellier, d'une capacité supérieure à 14.000 places. Une améthyste imprimée sur 600 lames de bardage métallique recouvre ainsi les 4.200 m2 de façade, éclairés la nuit par des Led faisant varier sa couleur. Le tout pour un budget de quelque 200.000 euros. « L'architecte, qui considérait ce bâtiment comme un joyau, voulait une enveloppe semblable à un écrin », explique Philippe Saunier-Plumaz, PDG de Visio-Technic, dont le chiffre d'affaires est passé de 976.000 euros en 2009 à environ 1,5 million en 2010. D'autant que son radiateur électrique à façade décorée personnalisable et amovible, vendu sous la marque Thermadéco®, connaît un franc succès. Et les projets ne manquent pas. « Nous allons faire en début d'année le même type de décoration qu'à Montpellier pour la patinoire d'Épinal, avec des impressions de cristaux de glace. » Entre-temps, la société vient de poser pour le CEA Ines une clôture décorative en verre de plus de 80 mètres sur le thème du solaire. Également prévus en 2011, le réaménagement de stations de métro de la RATP et une façade imitation photovoltaïque de 80 mètres de long par 18 de haut pour le consortium PV Alliance.Montée en puissanceLes raisons de cette montée en puissance ? Visio-Technic a réussi à faire assurer cet été sa technologie par Axa pour dix ans. « L'assureur a ainsi reconnu la pertinence et la durabilité de nos décors. Or, il s'agissait jusqu'à maintenant d'un point bloquant, nos clients finaux, souvent des collectivités territoriales ou des banques, nous demandant des garanties décennales. » En outre, un contrat de distribution a été conclu avec ArcelorMittal qui commercialise le produit sous la marque Imageo.À noter enfin que la PME continue d'améliorer sa technologie, avec l'aide du CEA. « Nous essayons notamment d'intégrer des nanomatériaux dans nos encres. » De quoi réduire les coûts de fabrication et rendre d'ici à 2012 ces revêtements éclairants, dans le cadre du projet Luminosurf labellisé par le pôle de compétitivité Axelera.Muriel Beaudoing, à Grenoble

latribune.fr

12 Jan 2011, 23:24

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