Choisir, c'est renoncer. Sauf pour Nemo Nobody (Jared Leto). Pour le héros du troisième film de Jaco Van Dormael, chaque choix est une nouvelle vie qui commence, en parallèle des autres. En 2095, il est le dernier des mortels. Face à son biographe, il retrace ses parcours, laissant ce dernier dans l'embarras. Le réalisateur est très à l'aise à développer toutes les vies de son personnage, en prenant soin de ne jamais perdre le spectateur. Les histoires se croisent, se rejoignent, à la manière de « Smoking / No Smoking » d'Alain Resnais. Visuellement, les effets spéciaux sont irréprochables, et les jeux de lumière habiles. Certaines histoires sont plus gaies que d'autres. « Mr. Nobody » ne déçoit personne. C. F.À quoi pourrait bien aujourd'hui ressembler Denis, l'hypocondriaque génialement interprété par Michel Blanc dans « Marche à l'ombre » ? « Une petite zone de turbulences » d'Alfred Lot, adapté du roman de Mark Haddon (« Une situation légèrement délicate »), en donne un aperçu assez savoureux. Le comédien campe aujourd'hui le rôle de Jean-Pierre, jeune retraité persuadé d'avoir attrapé un cancer de la peau à la seule vue d'une petite tache dans son dos. Pour ne rien arranger, sa femme (Miou-Miou) le trompe avec un ancien collègue. Pour son second long-métrage, Lot réussit une comédie au rythme enlevé et à l'humour pince-sans-rire, dont le succès repose en grande partie sur l'interprétation des comédiens, ici conçue comme une véritable symphonie. Y. Y.

latribune.fr

12 Jan 2010, 23:52

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