Régionales : Anne Hidalgo court deux lièvres à la fois

Ce samedi, elle rencontre à 11 heures les habitants et les commerçants de la rue des Martyrs. À midi, elle fera de même rue Lepic et rue des Abbesses, à Montmartre. À 13 heures, elle participe à un débat consacré à la ligne 13 du métro en compagnie de Jean-Paul Huchon, la tête de liste socialiste pour la région Île-de-France. À 14 h 45, elle arrivera place de la République pour un « rendez-vous citoyen » avec les candidats parisiens. Dimanche, elle sera dans le XIIe arrondissement puis dans le Marais...La discrète se démultiplieDepuis le début de la campagne des régionales, la discrète Anne Hidalgo, qui, auparavant, sortait peu de son bureau de première adjointe à la mairie de Paris, se démultiplie. Elle est sur les marchés, les plateaux de télé, dans les réunions publiques. Il faut dire qu'elle joue sans doute la partie la plus importante de sa carrière politique. Si Jean-Paul Huchon ne devrait pas avoir trop de mal à se succéder à lui-même à la présidence du conseil régional d'Île-de-France le 21 mars, Hidalgo joue surtout le premier tour, le 14 mars.Tête de liste PS dans la capitale, l'enjeu pour elle est d'arriver devant les écologistes menés par l'ancien haut fonctionnaire socialiste Robert Lion. Or, si dans les sondages, Europe Écologie (EE) est à la baisse et ne semble plus en mesure d'arriver devant le PS sur l'ensemble de la région parisienne, à Paris, la situation est un peu différente. L'électorat parisien est sans doute le plus réceptif aux thèses écologistes. Qu'Europe Écologie fasse un score proche de celui du PS serait perçu comme une contre-performance à mettre au passif d'Anne Hidalgo. Celle-ci doit également faire la différence avec l'UMP, menée par Chantal Jouanno, la secrétaire d'État à l'Écologie. L'UMP, qui avait été défaite aux dernières municipales par les socialistes, misent sur cette tête de liste plus glamour que Françoise de Panafieu en 2008 pour revenir dans la course à Paris. Son score sera examiné à la loupeAu-delà des régionales qui paraissent déjà presque jouées, se profilent les municipales de 2014 dans la capitale. Bertrand Delanoë, qui ne briguera pas de troisième mandat, a fait d'Anne Hidalgo sa candidate pour lui succéder. Ce que tous les socialistes parisiens n'apprécient pas. Le score de la liste Hidalgo aux régionales sera donc examiné à la loupe, à droite comme à gauche. Qu'elle fasse un bon score et elle aura gagné ses galons pour prétendre mener la gauche en 2014. Mais qu'elle n'arrive pas à se démarquer des écolos et de l'UMP et les jeux seront rouverts au PS.
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