Le FSI affirme son ancrage régional en lançant le fonds Alsace Croissance

L'initiative laisse entrevoir l'évolution de la stratégie régionale du Fonds stratégique d'investissement (FSI). Mardi, l'institution, filiale commune de la Caisse des dépôts (CDC) et de l'État, a annoncé la naissance d'Alsace Croissance, un fonds doté de 50 millions d'euros, créé en partenariat avec le Crédit Mutuel-CIC et la région Alsace. Cette structure, qualifiée de « fonds souverain alsacien » par le ministre chargé des Collectivités territoriales et président du conseil régional, Philippe Richert, pourrait faire des émules dans l'avenir. « Si Alsace Croissance est un succès, alors ce sera un bon laboratoire de ce qui doit être fait dans chacune des régions françaises », a déclaré Augustin de Romanet, le directeur général de la CDC, qui a rappelé l'importance de promouvoir un « FSI régional ».Aujourd'hui, le FSI investit déjà dans environ 80 fonds régionaux, via CDC Entreprises, mais ces véhicules sont de plus petite taille, de « 20 à 25 millions d'euros en moyenne ». En 2009, plus de 120 millions d'euros de fonds propres ont été apportés à des PME françaises par CDC Entreprises. « C'est le rôle du Fonds stratégique d'investissement de favoriser l'initiative régionale », déclare Jean-Yves Gilet, à la tête du FSI. « La création d'Alsace Croissance répond à la priorité donnée lors de mon arrivée aux PME régionales. Nous devons créer les conditions de l'émergence d'ETI [Entreprises de taille intermédiaire, Ndlr] en France », poursuit-il.160 opportunitésLes partenaires à l'origine de l'initiative ont déjà identifié environ 160 opportunités d'investissement dans des PME alsaciennes. Les enveloppes de fonds propres varieront entre 750.000 et 3 millions d'euros. Le Crédit Mutuel-CIC sera le plus important pourvoyeur de capitaux, avec un apport de 25 millions d'euros, le FSI et le conseil régional contribuant, respectivement, à hauteur de 18 et 7 millions. « Notre histoire est étroitement liée à la région Alsace », a insisté Michel Lucas, le président du groupe mutualiste. Augustin de Romanet a souligné, pour sa part, l'importance de la participation du Crédit Mutuel, à l'heure où, « avec les règles de Bâle III, la capacité d'une banque à apporter des fonds propres est singulièrement diminuée ». De fait, le nouveau cadre réglementaire défini par les autorités de régulation rend le capital investissement plus coûteux pour les établissements de crédit. Or, « la collectivité ne peut pas être le seul fournisseur de capitaux », a rappelé Philippe Richert.
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