8 milliards d'impôts de moins que prévu en 2013

L\'austérité a un coût. Et pour 2013, il devrait s\'élever à 8 milliards pour les caisses de l\'Etat. C\'est le montant dont devraient être amputées les recettes budgétaires françaises cette année, a annoncé mercredi le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve.Cette révision figure dans le programme de stabilité remis en avril à la Commission européenne qui repose sur une prévision de croissance du PIB abaissée à 0,1%, contre 0,8% prévu dans le budget initial, avec pour conséquence un déficit public à 3,7% du produit intérieur brut cette année, contre 3,0% anticipé précédemment, soit un écart de quelque 14 milliards d\'euros.4,5 milliards d\'euros de TVA en moinsAuditionné par la commission des Finances de l\'Assemblée nationale, Bernard Cazeneuve a précisé pour la première fois que, sur le total du déficit, huit milliards proviendraient de recettes budgétaires revues en baisse du fait du marasme de l\'économie. Trois milliards supplémentaires seraient dûs à de moindres recettes sociales et plus de deux milliards à des droits de mutation en moins pour les collectivités locales.Côté budget, le gouvernement table désormais sur un déficit de 68,7 milliards d\'euros par rapport aux 62,3 milliards de la loi de finances. Il attend un milliard d\'euros en moins d\'impôt sur le revenu par rapport à la prévision de la loi de finances (71,9 milliards), deux milliards en moins d\'impôt sur les sociétés (53,5 milliards voté), 4,5 milliards de TVA en moins (par rapport à 141,2 milliards) et 0,4 milliard de moins de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (13,7 milliards voté).Mais  la charge de la dette baisse A l\'inverse, l\'Etat escompte que la charge de la dette, qu\'il situait à 46,9 milliards dans le budget 2013, diminuera de 700 millions d\'euros en raison de la faiblesse des taux des emprunts d\'Etat français. Bernard Cazeneuve a souligné que, en diffusant ces chiffres, il voulait faire preuve \"de la plus grande transparence\" sur la réalité des finances de l\'Etat tout en rejetant une nouvelle fois l\'idée de présenter un projet de loi de finances rectificative, comme le réclame l\'opposition pour tenir compte de la conjoncture plus dégradée que prévu depuis fin 2012.L\'opposition a redoublé de critiques après l\'annonce la semaine passée d\'une baisse de 2,3% des rentrées de TVA, la principale recette du budget de l\'Etat, sur les quatre premiers mois de l\'année par rapport à la même période de 2012, qui fait craindre un important dérapage des comptes. \"Les résultats de mai sont meilleurs, puisqu\'à fin mai les recettes de TVA sont en progression de 1,8% environ\", a dit le ministre du Budget. \"Il existe un aléa baissier sur la TVA mais cet aléa baissier me semble limité et, comme vous pouvez le constater, les recouvrements de TVA sont très erratiques\".
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